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3.94/5 (sur 138 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nancy , 1968
Biographie :

Richard Colombo est né en 1968. Il est médecin généraliste. Originaire de Nancy, il s’est installé en région parisienne en 2002 avec sa femme et ses trois enfants. Écrivant depuis l’âge de onze ans, surtout le soir ou la nuit, il explore divers univers allant des nouvelles à l’horreur gothique, à la science-fiction et au fantastique.

Ses sources d’inspiration sont multiples, de Hodgson à King, de Lovecraft à Connelly, sans oublier celui qui lui a réellement donné envie d’écrire, Henri Vernes le père de Bob Morane, et qui lui a donné son aval pour reprendre certains de ses personnages.

et livre avec Comme les pièces d'un puzzle un récit fort et percutant, qui a su séduire un jury de professionnels de l'édition, des influenceuses reconnues, et la marraine du concours Fyctia, Raphaëlle Giordano.
Richard Colombo est en réalité un autre alias de Michael Fenris

Caro MORANE, "le temple des pères", a été écrit par Richard COLOMBO d'après les dessins réalisés par Philippe COTTAREL, créateur des personnages de Caro et Jill.
Inspirés tous deux directement par l'univers d'Henri VERNES, l'auteur de plus de 200 romans de Bob MORANE, Richard et Philippe signent ici cette toute première histoire, retrouvant l'esprit des récits du plus célèbre des aventuriers.
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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Comment appréhendez vous ce nouveau rôle de père ?
Il me fascine et il m'effraie en même temps. Je regrette de ne pas avoir pu tout enregistrer pour me repasser la bande. Comme j'aimerai avoir une machine à remonter le temps ! Jamais je ne la verrai grandir, faire ses premiers pas, je ne l'accompagnerai pas à l'école. Je ne lui ferai pas réciter ses poésies ni apprendre ses leçons. Jamais je ne partagerai ses rires et ses pleurs, ses joies et ses chagrins d'enfant. Jamais je ne jouerai avec elle au monstre aux chatouilles, à cache-cache, à la dînette. Tout ce que j'ai perdu défile devant mes yeux; et je me remets à pleurer, sans honte. Pas besoin de larmes artificielles.
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Je crois connaître cette femme, mais dans mes souvenirs, elle ne ressemble pas à cela. Elle a les cheveux courts, légèrement ondulés, avec des reflets de teinture rousse, là où je m’attendais à voir des cheveux longs, l’éternel sujet de dispute entre nous. Ses yeux s’ornent de légères pattes d’oie, sa bouche s’est un peu affaissée, ses traits se sont un peu amollis avec le temps. Elle a la peau discrètement bronzée. J’essaie de la reconnaître, mais c’est un choc. Douze années se sont écoulées.

Béatrice. Ma femme. C’est elle sans l’être tout à fait.
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Bien à l’abri dans son trou, le rat était certain que l’homme ne l’avait pas vu. Il ne regardait pas dans sa direction. Et c’était une chance pour le rongeur. Lui ne pouvait le voir que d’un œil, l’autre ne s’étant jamais développé. A la place, une simple orbite, recouverte d’un voile fibreux translucide. Mais le fait d’être cyclope ne l’avait jamais gêné. Comme celui d’avoir deux queues. Et quelques petites anomalies de-ci, de-là. On pouvait être un rat cyclope à deux queues, et vivre parfaitement bien, pour peu que l’homme ne cherche pas à venir faire la chasse. Ce qui était le cas dans cette ville où nulle âme ne vivait. S’il avait su lire, il aurait été inquiet de savoir qu’on projetait d’y faire revenir les habitants malgré le danger qu’on appelait radiations. Il aurait trouvé cocasse que les autorités aient certifié, main sur le cœur, qu’il n’y avait aucune preuve de mutation génétique parmi les animaux présents. Quelle bonne blague pour un rat cyclope à deux queues !
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-C’est drôle ! Lâche-t-elle entre deux reniflements. Je ne pensais pas que ça se passerait comme ça !
- Et ...pensais...quoi ?
- Je ne sais pas. Pendant des années, maman nous a parlé de toi. D’abord en nous disant que tu étais à l’hôpital, puis, quand nous avons été plus grands, de ce qui t’étais arrivé. Que tu étais inconscient et que tu ne pouvais pas nous entendre ni nous voir. J’ai lu des tas de trucs sur le coma, j’ai voulu comprendre, j’ai appris que quelqu’un dans cet état pouvait ressentir des émotions mais…
- Clotilde ! lançe sa mère.
- Je n’y crois pas ! Je réalise pas encore que tu es là ; que tu existes vraiment ! c’est dingue !
« Dingue » voilà une expression à laquelle je ne m’attendais pas. Ma vie suspendue se résume à une expression : c’est dingue. 
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Nos souvenirs sont comme les pièces d'un puzzle que l'on éparpille sur une table. Certains sont à l'envers, d'autres à l'endroit, plus ou moins identifiables. Ils semblent parfois s'emboîter sans souci, à l'exception près d'une couleur, d'une odeur, d'une image légèrement différente.
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Vous connaissez le cerveau aussi bien que moi, voire mieux, Damien. Il y a longtemps qu’il n’a plus de secret pour vous. Vous savez donc qu’on ne peut jamais dire jamais. Mais à votre place, je ne m’en ferais pas trop. C’est du costaud, là-dedans, ajoute-t-il en tapotant ma boîte crânienne, ce n’est pas de la bouillie. Tout ce que j’ai vu m’a rassuré. Tous vos vaisseaux sont nickels. Si vous avez un rythme de vie sain et sans excès, il n’y a aucune raison que ça récidive.
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Il avait beau se savoir proche de l’océan, l’odeur de marée lui sembla soudain plus marquée. L’air ne venait pourtant pas du large pour autant qu’il puisse en juger. Il s’arrêta un instant, huma l’air ambiant, se disant qu’il était sans doute préférable qu’un peu de vent chasse les miasmes de la cité. Légèrement penché en avant, frissonnant, il se fraya péniblement un chemin à travers les rues encombrées, où la végétation avait repris ses droits.
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Laissez-moi vous dire quelque chose, Damien : à force de vouloir vous prendre pour le meilleur d’entre nous, vous en oubliez l’essentiel. Vous êtes peut-être devenu un as de la chirurgie, vous me surpassez sans problème, je le reconnais, mais il y a quelque chose qui vous fait défaut : humainement, vous êtes inexistant. Il ne se passe pas une seule journée sans que Desnoyers me rapporte des problèmes avec le personnel. Plusieurs infirmières et infirmiers de bloc ne veulent plus travailler avec vous, et dans le service, c’est la même chose. J’ai deux arrêts de travail et une demande de mutation. Cette fois, c’est allé trop loin.



— Il faudrait savoir ce qu’on attend de moi : être performant et valoriser le service, ou passer mon temps à écouter les pleurnicheries.



— J’opère et j’écoute. Vous n’étiez pas encore étudiant que c’était déjà ma ligne de conduite. Je vous ai dit tous les espoirs que je plaçais en vous, Damien. Que vous étiez sans aucun doute le plus à même de me succéder. Mais pas de cette façon. Continuez ainsi et je devrai reconsidérer ma position…


 
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Parfois, durant la nuit, je rêve – ou plutôt, je cauchemarde – que j’ai une nouvelle hémorragie cérébrale. Que je deviens sourd, muet et aveugle. Je sens le contact des mains des soignants autour de moi, mais je ne peux plus les entendre ni communiquer. Plusieurs fois, je me réveille en sursaut, trempé de sueur ; il me semble que j’ai poussé des hurlements à plusieurs reprises. L’infirmière de nuit est passée pour me proposer un autre anxiolytique. Je refuse, jusqu’à ce que l’épuisement me fasse capituler, et j’accepte le cachet supplémentaire qu’elle me tend sur les conseils de la psychiatre. Une cochonnerie à laquelle je ne veux surtout pas m’habituer. Ce n’est que temporaire. C’est aussi pour essayer d’étouffer l’angoisse qui me ronge un peu plus chaque jour. Je ne suis plus inquiet en ce qui concerne ma rééducation motrice : j’ai retrouvé l’usage de mes membres, et même si ma jambe droite demeure plus raide et m’oblige à boiter, je n’ai besoin de personne pour me déplacer ou aller prendre ma douche. Assis, je précise, parce que je ne suis pas sûr de tenir assez longtemps sur mes pieds.

L’angoisse est ailleurs.
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n’ai aucun mot pour exprimer ce que je ressens. Le temps est suspendu entre nous. Je voudrais qu’il ne bouge plus, que toutes les horloges du monde cessent d’avancer pour me laisser profiter de cet instant. « Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus… », disait Virgile. Il fuit sans nous laisser la moindre chance de le rattraper.
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