Le moindre détail découvert porte
en lui les remous du monde, ce qui
nous occupe un instant prend la forme
de l’éternité, notre respiration est
celle des étoiles, nous voyons, à travers
le réseau des nervures qui soutiennent
les feuilles et nos rêves, les millions
de chemins qui hantent l’univers
et grouillent dans notre chair – puis
le petit garçon accroupi se relève,
une branche a bougé, une semence vole,
il enjambe un ruisseau, s’arrête,
hésite avant d’entrer dans la cour
où sa maison paraît, au-delà de la vie.