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Citations de Richard Rognet (137)


Richard Rognet
Les chats aimés
ne vivent pas assez
longtemps-après

leur mort persiste
sur notre lit une
place douce comme
un silence de fleur,

une place où il fait bon
promener sa main,
avant de s'endormir ,

les chats aimés laissent
dans les maisons des
ombres proches de ces
caresses qu'on voudrait

tant retrouver, parmi
les gestes désordonnés
que la vie nous impose.

( " Un peu d'ombre sera la réponse")
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Richard Rognet
Ô la pluie sur ma peau,
qui joue comme un premier regard !
la pluie aimable de juillet
qui, avant de toucher terre,
se gorge de parfums
que les vaillantes fleurs
chuchotent aux abeilles.(...)

(" Les frôlements infinis du monde")
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Richard Rognet
Je suis passé chez
toi. Personne. J'ai
embrassé ton absence,

puis griffonné, sur
un papier froissé,
que j'avais cueilli

une primevère,dans
un de tes jardinets,
j'ai noté aussi
qu'un chat blanc

et noir était venu
se blottir contre
mes jambes. Ces

mots, je les ai glissés
sous ta porte- sans
ajouter que je t'aimais.

(" Un peu d'ombre sera la réponse")
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Richard Rognet
Crépuscule au bord
des fenêtres , fleurs
fidèles , corolles
chaleureuses, puis la nuit

avec ses légendes, ses
miroirs sous l'obscurité ,
la nuit refermée sur
les gestes humains,

la nuit paisible-et
la gourmandise du silence
lorsqu'un chat avec
sa tiédeur, se glisse
contre toi, pour
réparer le monde.

(" Un peu d'ombre sera la réponse")
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À peine le temps de voir
et tout s'éteint -

tout se retire, ciel,
murmures du ciel,
montagnes, étangs veilleurs.

On se retrouve en soi,
défait, tendresse à nu,
on se retourne - et rien,

rien que le jour
de sa naissance,
encoche qui saigne avec
lenteur, encoche
où s'engouffre l'aigreur
du monde.
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Richard Rognet
S'éveiller dans les mots,
s'effacer devant eux
ils savent où cueillir
le reflet des fleurs, où
faire halte dans la neige.(...)

L'enfance avec
eux , revient à
la surface, elle
tremble dans nos mains
sous nos peurs, sur
nos pages, elle

invente le temps
de vivre, malgré
l'absence, sa noirceur.

(" Dérive du voyageur")
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Regarde où l'automne pose ses pas sur les
feuilles humides, et les oiseaux, regarde
où ils s'assemblent pour que le jour se
colore et reçoive du ciel une sincère

offrande. Tu es seul, chez toi, mais tu sens
que la vie a les accents de l'amour lorsque,
par la fenêtre de ta cuisine, tu aperçois,
dans son jardin, une femme courbée sur des

fleurs un peu lasses. Les brumes, au loin,
se défont. Un chien aboie. Le monde devient
lisible. N'oublie pas cette femme penchée

sur ses fleurs, et n'oublie pas non plus
cette mélancolie qui donne au temps qui
passe la douceur d'une étreinte imprévue.
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Richard Rognet
mes rêves amarrés aux espoirs vagabonds
qui peuplent mes pensées,
le monde et ce petit espace,
autour de ma maison,
que je trouve si pur,
malgré la fatigue que l'hiver
lui impose, si limpide
malgré les fleurs mortes,

si tendre pour le chat blanc
dont les regards toujours étonnés
se suspendent aux miens
et m'emportent vers un azur
qui n'a pas de frontières.

(" Les frôlements infinis du monde")
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Richard Rognet
Chers crocus, tendres flammes, vous rendez
le soleil si fier quand il arpente les humides
matins de mars, vous êtes si sensibles au
passage prudent des chats qui s'aventurent,

avec une méfiance curieuse, jusqu'à ma fenêtre
d'où ils cherchent à percer, de leurs regards
brouillés , les ombres de ma chambre, crocus,
chers sourires, premières réponses du printemps

au silence hargneux de l'hiver (...)

(" Elegies pour le temps de vivre")
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On sait qu’il fera beau.
Le soleil peu à peu, perce et chasse les brumes.
Certaines, avant de se dissoudre,
Ont la forme des visages où tu reconnais la plénitude,
Parfois la fatigue, de ceux qui rodent dans ta mémoire.
Enfin, quand la lumière adoucit ton domaine,
Il reste sous ton front
Des tourbillons de vie ancienne,
Des soupirs de lieux disparus à jamais,
Des mirages dont tu ne sais s’ils vont rallumer les feux
Eteints par les larmes trop longtemps versées.
Le soleil,
Tu voudrais tant qu’il s’attarde sur cette maison vide
Où la mort pèse si fort
Que même la glycine n’a plus envie de fleurir
Autour des volets clos.
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Non,
Ce n’est pas le vent qui frappe à tes volets,
C’est la nuit qui te confie ce qui la trouble,
Elle sait que tu sauras lui donner vie avec tes mots.

La nuit,
Celle qui naît des flots de la lumière,
Celle qui enchante le silence,
La nuit qui tourne dans les cœurs,
Comme une comptine fidèle,
Une ancienne chanson qu’on répète depuis toujours.

La nuit,
A qui tu demandes comment le jour prend racine dans les étoiles,
Quelle clarté elle est prête à tisser sur le monde,
Quand tu perçois très loin dans ton corps,
La place d’une flamme amoureuse du vent.
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La nuit répand ses voiles
sur des lueurs qui ne meurent pas,
la nuit joueuse, la nuit gourmande,
la nuit qui aime la lumière, comme
j'aime ces lieux où mon enfance
reflétait la couleur des saisons.
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Il reste toujours quelque chose des amours mortes ou perdues,
un regard sur les prés,
sur une fleur qui penche vers le soir,
sur les montagnes qui émergent après les brumes du matin,
il reste toujours sous nos paupières,
des rêves inachevés,
des souvenirs de neige ou d'étoiles filantes
comptées dans les nuits d'août,

il reste aussi quelques fenêtres entrouvertes sur les averses d'été qui sentent si bon
qu'on se sent proche d'un nouvel amour,
d'un amour tranquille et brûlant à la fois,
qui tremblerait à la lisière du temps
comme un dernier sourire,
avant de s'en aller.
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Une feuille sombre oscille dans le matin
sans rides, une mésange chasse un moineau
un peu trop hardi, une toile d'araignée
résiste depuis plusieurs jours, entre

deux rameaux, on sent comme le poids de la mélancolie sur les jardins et les buissons,
l'automne n'est pas loin, le ciel est un poids
mort sur les montagnes où des fumées percent

la masse altière des sapins, on craint d'oublier
les joyeuses voix de l'été et ces paroles
éphémères qu'on échangeait, la nuit, avec

des inconnus, on pressent des blessures, des brèches dans l'espoir, on voudrait désarmer
le destin, prendre quelqu'un contre soi.

.
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Les vanneaux tissent, dans le ciel,
d'enfantines légendes ,
ils ne laissent pas de traces,
et pourtant, on voit, dans la profondeur
qui demeure après leur passage,
une légèreté de paupières fermées
sur un songe d'amour qui ne s'éteindra pas
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Richard Rognet
Un magnolia en fleurs
aspire à la lumière, puis
la cède, plus vive,
à la nature entière.

Quand je meurs à
moi-même, une phrase
survit. Un léger coup
de vent prend le pouls

d’une rose, c’est ainsi
que le temps, près de moi,
se repose. Les oiseaux

sont couchés, mais je
veille pour eux, même
si le silence semble
ouvrir une plaie.

Ô que je m’en souvienne
et ne l’oublie jamais !
la pluie avec le soir

accomplit un poème
plus subtil que le mien,
si imprécis et blême.
Commenter  J’apprécie          220
C'est en moi que tu es enterrée, non dans
ce froid caveau devant lequel je passe comme
une ombre que je ne connais pas. En moi,
tu es vivante, même ta mort est vivante,

les merles me le disent, les mésanges aussi,
et les premières pousses des cœurs de
Marie qui prendront le relais des crocus,
des anémones, des primevères. J'ai donné tes

habits, même les plus récents, quelques-uns
sont restés, dont je n'ai pu me séparer, j'ai
donné tes habits comme on offre des fleurs,

mais ils laissent dans ton armoire une place
infinie, parfois si douloureuse qu'il me
semble mourir encore plus loin que toi.


(extrait de " Elle était là quand on rentrait ").

.
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Le soleil, humble encore apporte un peu de vie
Au jour que l’hiver enferme dans le gel
On voit d’instables clartés sur les murs des maisons muettes
La forêt, lentement, sort des brumes
On sent qu’une douceur s’approche
Avec l’innocence d’un sourire hésitant.
Entre le silence et le temps qui passe,
Il y a comme un vide où l’on voudrait se blottir,
Un nid qu’auraient construit les souvenirs lointains
Qui remontent avec eux, du fond de la mémoire,
Les étourdissantes amours qu’on avait oubliées,
Mais qu’on serait à même aujourd’hui,
De revivre avec le secours du soleil
Qui revient brosser les arbres engourdis
Et ratisser le gris du ciel.
Commenter  J’apprécie          210

Il y a dans l'ivresse de la lumière
que les mésanges matinales rendent
plus forte encore, il y a des portes
ouvertes sur la vie, avec tant
de frémissements qui ressemblent
aux étoiles, à la sève nerveuse,

qu'on se sent aussi grand que le jour
qui lèche les fenêtres et régénère
le présent plein de couleurs
et d'indicibles espérances.
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On est pris d'une langueur
dont on aime le bercement,
ce bercement dont se grise l'automne,
entre de massives ombres
et d'instables lumières.(...)

Le jour, octobre l'écrase,
comme un lourd abandon
sur un fragile amour.
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