Lorsque le sifflet retentissait, ils tournaient comme un seul homme. Certains tombaient sur la glace, jambes écartées, poitrines haletantes. D'autres essoufflés, s'adossaient à la bande devant moi. Leurs visages brûlaient d'enthousiasme et de joie, leur respiration rappelait l'air qu'expulsent les mustangs. Le piétinement des lames de leurs patins me rappelait les sabots sur le sol gelé. C'était ça, ce sport, ce rassemblement de frères, de proches, unis par la plénitude de l'effort, le défi et la tension, respirant l'air qui s'élevait de la surface glaciale d'une patinoire sous un sinistre soleil.