Tous les jours, j’avais l’impression de vivre pour avoir quelque chose à raconter. Le silence me faisait peur, l’abîme d’eau froide du silence dans lequel sombrent les bateaux, et je mettais tout mon cœur à le combler par mes récits de ce qui m’étais arrivé la veille. Je me suis coupé le doigt, là. Hier soir, à la télé c’était marrant. Ce matin, mon poisson rouge est mort. Les événements de la journée ne suffisaient pas et l’eau du silence suintait de toutes parts.