Jusqu'au moment où il est jugé, Meursault ne se sent étranger en aucune manière. Il ne se sent étranger ni par rapport à la réalité ni par rapport à la société. Son accord avec la nature est même assez parfait pour n'être jamais mis en question. Il parle de la mer, du sable, du soleil comme nous parlerions de l'air que nous respirons; il faudra que la société l'en prive pour qu'il imagine d'établir un rapport- qui est désormais celui de l'absence, de la séparation - avec ce qui était jusqu'alors son élément naturel.