Robert Goddard

Harry, qui n'avait pas passé les fêtes de Noël en Angleterre depuis dix ans, avait oublié à quel point cela pouvait être ennuyeux. Qu'il y ait des gens pour aimer le supplice annuel de la dinde et les vœux de la reine à la télévision dépassait son entendement. Il fit néanmoins en effort pour faire plaisir à sa mère : il lui assura qu'il avait justement besoin de trois paires de chaussettes en laine verte et que, pour rien au monde, il n'aurait voulu manquer le discours de la reine. Mais quand la nuit tomba et que sa mère commença à chercher un disque dans sa collection de chants de Noël de l'Armée du Salut, il sentit que sa patience avait atteint ses limites, il était temps de battre en retraite.