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Citation de AuroraeLibri


(...) depuis que j’ai été témoin d’un étrange et terrible jugement de Dieu, la seule idée de trésors ravis aux naufragés a épouvanté ma conscience. Dès cette époque, d’ailleurs, ce n’était pas une cupidité sordide qui me poussait ; je ne désirais des richesses que pour l’amour d’une personne qui m’était plus chère que moi-même, la fille de mon oncle, Mary-Ellen. Cette jeune cousine avait reçu quelque éducation, elle avait même été envoyée en pension sur le continent ; peut-être eût-elle été sans cela plus heureuse, car telle que l’éducation l’avait faite, Aros ne pouvait lui convenir. Quelle vie, en effet, que celle qu’elle menait dans cette âpre solitude, avec le vieux Rorie pour unique domestique et sans autre compagnie qu’un père mécontent et taciturne, rustiquement élevé au sein d’une secte religieuse austère, jadis maître de barque, et qui finissait par gagner à grand-peine le pain quotidien en vendant quelques moutons et en pêchant sur la côte !
Si la société de mon oncle et la monotonie de ce désert devenaient fatigantes pour un garçon de mon âge au bout d’un mois ou deux, on peut se figurer ce que c’était pour une jeune fille que d’écouter chanter les merry men toute l’année, avec le vol des mouettes et le soin du bétail en guise de distraction !

Les gais lurons
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