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(01/01/1900)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Janet la revenante (aussi traduit Janet la Torte ; Thrawn Janet) est une nouvelle fantastique de Robert Louis Stevenson publiée en octobre 1881 dans le Cornhill Magazine. Elle a été reprise en 1887 dans The Merry Men and Other Tales and Fables (Les Gais Lurons et autres contes). Le Révérend Murdoch Soulis fut longtemps ministre de la paroisse de Balweary, dans la marécageuse vallée de la Dule. (...)

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette nouvelle se passe dans la vallée de la Dule et nous narre l'histoire du révérend Murdoch Soulis, un être dérangé , solitaire et qui semble avoir perdue la raison. On va alors découvrir grâce à un ancien des lieux l'événement déclencheur qui a fait perdre la raison au révérend il y a des années de cela.



C'est pour le moment la nouvelle que j'ai le moins apprécié de Stevenson, l'histoire ne m'a pas emballé, je l'ai trouvé un peu facile et on a beaucoup de mal à s'attacher et à avoir de l'intérêt pour le personnage de Murdoch un gros problème quand celui-ci est le personnage principal :)
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Citations et extraits (54) Voir plus Ajouter une citation
Le Révérend Murdoch Soulis fut longtemps ministre de la paroisse de Balweary, dans la marécageuse vallée de la Dule. Vieillard à la mine sévère et glaciale, effrayant à entendre, il habitait les dernières années de sa vie, sans parent ni serviteur ni aucune autre compagnie humaine, dans le petit presbytère isolé que dominait le rocher de la Femme-Pendue. Malgré la rigidité de fer de ses traits, il avait l’œil effrayé, égaré, hagard. Et lorsqu’il évoquait, dans une semonce privée, l’avenir des âmes impénitentes, on eût dit que son œil découvrait, au-delà des orages du temps, les terreurs de l’éternité. Bien des jeunes gens qui venaient se préparer à la Sainte Communion étaient affreusement bouleversés par ses propos. Il avait composé un prêche sur la première épître de saint Pierre, verset 8 : « Le démon est un lion dévorant » pour le dimanche qui suit le 7 août, et il se surpassait en commentant ce texte tant à cause de la nature horrifique du sujet que par le spectacle terrifiant qu’il offrait en chaire. Les enfants étaient convulsés d’épouvante et les vieux prenaient ce jour-là des airs plus entendus et plus mystérieux que de coutume en multipliant ces allusions qui avaient la désapprobation d’Hamlet. Quant au presbytère, proche de la Dule, sous de grands arbres, dominé d’un côté par la Femme-Pendue, et ayant vue de l’autre sur des collines froides et marécageuses, — il avait commencé, très tôt sous le ministère de M. Soulis, d’être évité dès la brune par ceux qui se targuaient d’une certaine prudence, et les charretiers attablés au cabaret branlaient la tête à l’idée de passer trop tardivement dans ce sinistre voisinage. Pour être plus précis, cette terreur émanait surtout d’un point particulier. Le presbytère se trouvait situé entre la grand-route et la Dule, avec un pignon de chaque côté ; le derrière regardait la ville de Balweary, distante d’un demi-mille à peu près ; devant, un jardin en friche clôturé d’épine occupait le terrain compris entre la rivière et la route. La maison avait deux étages qui comprenaient chacun deux vastes pièces. Elle ne donnait pas directement sur le jardin, mais sur un sentier surélevé, une sorte de digue aboutissant à la route d’une part, et se perdant de l’autre sous les saules et les bouleaux élevés qui bordaient le courant. C’était ce bout de digue qui jouissait d’une si déplorable réputation chez les jeunes paroissiens de Balweary. Le ministre s’y promenait souvent après le crépuscule, poussant parfois des plaintes inarticulées dont il entrecoupait ses prières ; et lorsqu’il était absent, et la porte du presbytère fermée à clef, les plus hardis d’entre les écoliers s’aventuraient, le cœur battant, à « suivre leur capitaine » sur ce chemin légendaire.
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Eh bien, quand on sut dans le village que Janet allait entrer comme servante chez le ministre, les gens s’en prirent à lui et à elle ensemble ; et quelques bonnes femmes n’eurent rien de plus pressé que d’aller attendre la boiteuse devant sa porte et de lui rappeler tout ce que l’on savait contre elle, depuis l’enfant du militaire jusqu’à son aventure avec John Tamson. Elle ne parlait guère, d’habitude ; les gens la laissaient passer son chemin et elle le leur, sans bonjour ni bonsoir ; mais lorsqu’elle s’y mettait, elle avait une langue à damer le pion au meunier. Elle monta donc sur ses ergots, et il n’y eut pas un vieux cancan dans tout Balweary qu’elle ne déterrât ce jour-là ; et pour une chose qu’on lui disait, elle en répondait deux. À la fin, les bonnes femmes se fâchèrent et, sautant sur elle, lui arrachèrent ses jupes et l’entraînèrent pour la jeter dans la Dule en aval du village, afin de voir si elle était sorcière ou non, si elle surnageait ou irait au fond.
La garce hurlait, à l’entendre de la Femme-Pendue, et elle se débattait comme dix ; maintes bonnes femmes portèrent les marques de ses griffes durant plusieurs jours ; mais voilà qu’au beau milieu de ce grabuge arrive (pour ses péchés) rien moins que le nouveau ministre.

Chapitre 1
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(...) il eut le désir de prendre une vieille femme pour tenir son presbytère et préparer ses repas. On lui recommanda une vieille boiteuse - qui s’appelait Janet Mac Clour - et il lui fallut se décider.
Beaucoup le mirent en garde contre cet avis, car Janet était plus que suspecte aux meilleures gens de Balweary. Longtemps auparavant, elle avait eu un bébé d’un militaire ; elle ne s’était pas approchée de la Sainte Table depuis au moins trente ans ; et des gamins l’avaient vue qui marmottait toute seule sur le Key Loan, au crépuscule, temps et lieu fort incongrus pour une femme craignant Dieu. (...) Quand on vint lui raconter que Janet s’était vouée au diable, il traita la chose de superstition ; et quand on lui cita la Bible et la sibylle d’Endor, il répliqua que ces temps étaient passés et que le diable avait heureusement beaucoup perdu de son pouvoir.

Chapitre 1
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Montigny et Dom Nicolas rirent très fort ; même Tabary, faiblement, se joignit à eux.

« Pleure, bébé, dit le moine.
– J’ai toujours dit que c’était une femme, ajouta Montigny avec un geste de mépris. Tiens-toi droit, veux-tu ? continua-t-il en secouant le cadavre. Éteins le feu, Nicolas ! »
Mais Nicolas employait mieux son temps. Il était tranquillement en train d’enlever sa bourse à Villon, qui l’avait mise dans sa poche, pendant qu’agité et tremblant ce dernier était assis sur le tabouret où deux minutes auparavant il écrivait sa ballade. Tout en plaçant le petit sac en dedans de sa robe, sur sa poitrine, le moine, d’un clignement d’yeux promit de partager avec Montigny et Tabary, qui lui en avaient fait la demande d’un geste silencieux.
On ne peut nier qu’en beaucoup d’occasions un tempérament artistique rend un homme peu propre à l’existence pratique.
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(...) depuis que j’ai été témoin d’un étrange et terrible jugement de Dieu, la seule idée de trésors ravis aux naufragés a épouvanté ma conscience. Dès cette époque, d’ailleurs, ce n’était pas une cupidité sordide qui me poussait ; je ne désirais des richesses que pour l’amour d’une personne qui m’était plus chère que moi-même, la fille de mon oncle, Mary-Ellen. Cette jeune cousine avait reçu quelque éducation, elle avait même été envoyée en pension sur le continent ; peut-être eût-elle été sans cela plus heureuse, car telle que l’éducation l’avait faite, Aros ne pouvait lui convenir. Quelle vie, en effet, que celle qu’elle menait dans cette âpre solitude, avec le vieux Rorie pour unique domestique et sans autre compagnie qu’un père mécontent et taciturne, rustiquement élevé au sein d’une secte religieuse austère, jadis maître de barque, et qui finissait par gagner à grand-peine le pain quotidien en vendant quelques moutons et en pêchant sur la côte !
Si la société de mon oncle et la monotonie de ce désert devenaient fatigantes pour un garçon de mon âge au bout d’un mois ou deux, on peut se figurer ce que c’était pour une jeune fille que d’écouter chanter les merry men toute l’année, avec le vol des mouettes et le soin du bétail en guise de distraction !

Les gais lurons
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