C'est ainsi qu'un jour où quelqu'un à qui il avait conté l'histoire de sa jeunesse lui demandait si le souvenir ne lui en donnait pas, malgré tout, quelque honte, il fit cette souriante réponse: "Certes, je ne nie point qu'il ne se soit agi d'un avilissement. Et pourquoi pas ? Il est passé. Mais quelque chose en est resté à jamais : la petite dose de poison indispensable pour préserver l'âme d'une santé trop quiète et trop assurée et lui en donner une plus subtile, plus aiguë, plus compréhensive."