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3.98/5 (sur 1345 notes)

Nationalité : Autriche
Né(e) à : Klagenfurt, Carinthie , le 06/11/1880
Mort(e) à : Genève , le 15/04/1942
Biographie :

Robert Musil est un écrivain, ingénieur, essayiste et dramaturge autrichien.

Fils unique d’un ingénieur, il suit pendant cinq ans une formation militaire dans différentes académies avant de l’interrompre pour commencer des études d’ingénieur à Brno. Il est diplômé en 1901 et, en 1903, il s’installe à Berlin pour des études de philosophie et de psychologie, pour lesquelles il obtient un doctorat. Durant ces années il écrit son premier roman "Les Désarrois de l’élève Törless" (1906), son premier succès littéraire.

De retour à Vienne, il devient bibliothécaire et se marie en 1911, année où paraît "Noces". Après la Première Guerre mondiale qui le voit officier sur le front italo-serbe, il s’installe à nouveau à Berlin où il travaille à son roman, considéré comme l’un des plus grands romans du XXème siècle, "L’Homme sans qualités" dont le premier tome paraît en 1930, suivi d’une deuxième partie en 1933. Il publie en 1921 sa pièce "Les Exaltés" suivie de "Trois femmes" (1924) et de "Vincent et l'amie des personnalités" (1926).

Le 16 janvier 1927, il prononce un discours aux funérailles de Rilke. L’arrivée des Nazis au pouvoir le fait quitter Berlin pour Vienne et, après l’Anschluss, Vienne pour Zürich. En 1938 les "Œuvres pré-posthumes" sont interdites par les autorités autrichiennes et allemandes pour dissidence, comme tout le reste de son œuvre dès 1939. Ses revenus déclinent et la situation du couple est alors très précaire. Robert Musil meurt, sans avoir terminé son roman. Son "Journal" est publié après sa mort.
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Source : Evene
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Avec Rainer J. Hanshe, Mary Shaw, Kari Hukkila, Carole Viers-Andronico, Pierre Senges, Martin Rueff & Claude Mouchard À l'occasion du dixième anniversaire de la maison d'édition new-yorkaise Contra Mundum Press, la revue Po&sie accueille Rainer Hanshe, directeur de Contra Mundum, Mary Shaw, Kari Hukkila, Carole Viers-Andronico & Pierre Senges. Rainer Hanshe et son équipe publient la revue Hyperion : on the Future of Aesthetics et, avec une imagination et une précision éditoriales exceptionnelles, des volumes écrits en anglais ou traduits en anglais (souvent en édition bilingue) de diverses langues, dont le français. Parmi les auteurs publiés : Ghérasim Luca, Miklos Szentkuthy, Fernando Pessoa, L. A. Blanqui, Robert Kelly, Pier Paolo Pasolini, Federico Fellini, Robert Musil, Lorand Gaspar, Jean-Jacques Rousseau, Ahmad Shamlu, Jean-Luc Godard, Otto Dix, Pierre Senges, Charles Baudelaire, Joseph Kessel, Adonis et Pierre Joris, Le Marquis de Sade, Paul Celan, Marguerite Duras, Hans Henny Jahnn. Sera en particulier abordée – par lectures et interrogations – l'oeuvre extraordinaire (et multilingue) de l'italien (poète, artiste visuel, critique, traducteur, « bibliste ») Emilio Villa (1914 – 2003). À lire – La revue Hyperion : on the Future of Aesthetics, Contra Mundum Press. La revue Po&sie, éditions Belin.

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Citations et extraits (673) Voir plus Ajouter une citation
Robert Musil
Si vous comptez noyer vos problèmes dans l'alcool, gardez à l'esprit que certains problèmes savent parfaitement nager.
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Notre époque ruisselle suffisamment d'énergie. On ne veut plus voir que des actes, et nulle pensée. Cette terrible énergie provient de ce que l'on n'a plus rien à faire. Intérieurement, je veux dire. Mais en fin de compte, même extérieurement, l'homme ne fait que répéter toute sa vie un seul et même acte : il entre dans une profession, puis y progresse. […] Il est si simple d'avoir la force d'agir, et si malaisé de trouver un sens à l'action ! Très peu de gens, aujourd'hui, le comprennent. C'est pourquoi les hommes d'action ressemblent à des joueurs de quilles qui emprunteraient des poses à la Napoléon pour renverser neuf machins de bois ! Je ne serais même pas surpris qu'ils finissent par en venir violemment aux mains, simplement pour voir passer par-dessus leur tête ce mystère incompréhensible : que toutes les actions du monde ne suffisent jamais !

Chapitre 10 : Suite de l'excursion à la Schwedenschanze. La morale du deuxième pas.
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Robert Musil
En tant que personne supra-personnelle, l'État adopte carrément le principe que l'on peut piller, massacrer et tromper s'il en résulte puissance, gloire et civilisation.

L'HOMME SANS QUALITÉS, tome 2 : chapitre 10.
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Robert Musil
Il est sûrement peu de gens qui sachent ce qu'est le repentir mais tous peuvent dire où il doit régner.

L'HOMME SANS QUALITÉS, tome 2 : chapitre 11.
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Qu'importent en fin de compte les événements en tant que tels ! Ce qui compte, c'est le système de représentations à travers lequel on les observe, et le système personnel dans lequel on les insère.

Chapitre 2 : confiance.
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Que de soleils se sont couchés depuis, et pourtant je n'ai pas oublié celui-là ! [...] Que tout cela était beau ! Maintenant que tu es mort, et à ma joie je suis encore debout, bien qu'au pied de ton cercueil ! Tels sont, comme chacun sait , les sentiments des gens âgés à la mort de leurs contemporains. Quand survient la vieillesse glacée, la poésie s'épanouit. Beaucoup d'hommes qui n'avaient plus écrit de poèmes depuis leur dix-septième année en composent soudain un dans leur soixante-dix-septième, en rédigeant leur testament.

Chapitre 4 : " Ich hatt' einen Kameraden. "
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Robert Musil
Quiconque prétend réaliser de grandes idées politiques aujourd'hui doit être un peu spéculateur, ou un peu criminel !

L'HOMME SANS QUALITÉS (tome 2), Chapitre 16 : Où l'on revoit l'époux diplomatique de Diotime.
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Nombreux sont les hommes qui préfèrent aux pensées difficiles les pensées dépourvues de sens.

Chapitre 14 : Du nouveau chez Walter et Clarisse. Un montreur et son public.
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« N'est-il pas bon d'être bon ? demanda-t-elle à son frère. […]
— Les enfants aiment être bons comme ils aiment les sucreries…
— Ils aiment aussi être méchants…
— Mais le désir d'être bon fait-il encore partie des passions des adultes ? demanda Ulrich. Non, être bon fait partie de leurs PRINCIPES ! Ils ne sont pas bons, cela leur semblerait puéril, ils agissent bien ; un homme bon est un homme qui a de bons principes et qui fait de bonnes actions : que cela ne l'empêche pas d'être un salaud, c'est un secret de Polichinelle ! […] Il y a dans ces hommes bons une absurdité paradoxale. D'un état ils font une exigence, d'une grâce une règle, d'un être un but ! Dans cette famille des bons, on ne mange toute sa vie que des restes, et c'est pourquoi le bruit court qu'il y eut jadis un jour de fête dont ils proviennent tous. Sans doute, une ou deux vertus reviennent-elles de loin en loin à la mode, mais dès que c'est passé, elles perdent vite leur fraîcheur.
— Tu as dit que la même action pouvait être bonne ou mauvaise selon son contexte ? » demanda alors Agathe.
Ulrich le reconnut. Sa théorie était que les valeurs morales ne sont pas des grandeurs absolues, mais des notions fonctionnelles. Quand nous moralisons, quand nous généralisons, nous les détachons de leur ensemble naturel : « C'est là probablement que quelque chose cloche sur le chemin de la vertu, dit-il.
— Sinon, comment les êtres normaux pourraient-ils être aussi ennuyeux, ajouta Agathe, quand leur intention d'être bons devrait être la chose la plus délicieuse, la plus difficile et la plus divertissante que l'on puisse imaginer ! »

Chapitre 11 : Conversations sacrées. Début.
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Or, un beau jour, Ulrich renonça même à vouloir être un espoir. Alors déjà, l'époque avait commencé où l'on se mettait à parler des génies du football et de la boxe; toutefois, les proportions demeuraient raisonnables: pour une dizaine, au moins, d'inventeurs, écrivains et ténors de génie apparus dans les colonnes de journaux, on ne trouvait encore, tout au plus, qu'un seul demi-centre génial, un seul grand tacticien du tennis. L'esprit nouveau n'avait pas encore pris toute son assurance. Mais c'est précisément à cette époque-là qu'Ulrich put lire tout à coup quelque part (et ce fut comme un coup de vent flétrissant un été trop précoce) ces mots: "un cheval de course génial". Ils se trouvaient dans le compte rendu d'une sensationnelle victoire aux courses, et son auteur n'avait peut-être même pas eu conscience de la grandeur de l'idée que l'esprit du temps lui avait glissée sous la plume. (...)
Si l'on devait analyser un grand esprit et un champion national de boxe du point de vue psychotechnique, il est probable que leur astuce, leur courage, leur précision, leur puissance combinatoire comme la rapidité de leurs réactions sur le terrain qui leur importe, seraient en effet les mêmes; bien plus, il est à prévoir que les vertus et les capacités qui font leur succès à chacun ne les distingueraient pas beaucoup de tel célèbre steeple-chaser; on ne doit pas sous-estimer les qualités considérables qu'il faut mettre en jeu pour sauter une haie. Puis, un cheval et un champion de boxe ont encore cet autre avantage sur un grand esprit, que leurs exploits et leur importance peuvent se mesurer sans contestation possible et que le meilleur d'entre eux est véritablement reconnu comme tel; ainsi donc, le sport et l'objectivité ont pu évincer à bon droit les idées démodées qu'on se faisait jusqu'à eux du génie et de la grandeur humaine.

(Chapitre 13. Un cheval de course génial confirme en Ulrich le sentiment d'être un homme sans qualités.)
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