Plus tard, tout ce qu'elle faisait et subissait avait été absorbé dans l'instant où elle avait rencontré son actuel mari. Dès ce moment, elle était entrée dans une solitude et une paix telles que n'importait plus ce qui avait précédé, mais seulement ce qui s'ensuivrait, et que tout semblait, quand ce n'était pas oublié complètement, n'avoir eu lieu que pour fortifier leur sentiment mutuel. Une sensation étourdissante de croissance élevait autour d'eux comme des montagnes de fleurs, et très loin seulement persistait le souvenir d'une détresse subie, un arrière-plan dont tout se détachait, comme sous l'effet de la chaleur, des mouvements engourdis par le sommeil s'arrachant à un froid glacial.
[Noces - L'accomplissement de l'amour]