AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de rkhettaoui


Plutôt que « l’opium du peuple » dont parlent certains, le sport est avant tout « l’opium des États ». L’opium d’États s’imaginant exister à la façon d’États puissants et indépendants sur la scène de l’histoire grâce au sport. Ou bien l’opium que certains États injectent à d’autres afin de leur faire croire à leur puissance et à leur indépendance (cas de l’ex-RDA). Dans la diplomatie, certains États de puissance secondaire cherchent à exister à travers le sport, qui leur procurerait une surpuissance, une surinfluence, supérieures à leur puissance et influence effectives, sur la scène internationale. N’est-ce pas pure illusion, pur sommeil (d’où notre référence à l’opium) de la lucidité ? Toutes les politiques sportives, de tous les États, petits ou grands, relèvent désormais de cet opium-là. Le sport n’est pas, à l’inverse des lectures marxistes qui l’en accusent, un opium idéologique, qui endormirait les citoyens, mais un opium politique, plongeant les États dans l’onirisme. L’opium idéologique n’est qu’à usage interne. L’opium politique est à usage externe ; il est une politique étrangère imaginaire, un ersatz de politique étrangère. Opium politique : le sport fait rêver les petits États à ce qu’ils ne sont pas dans la réalité, de même qu’il procure aux grands États l’ivresse de leur puissance.
Commenter  J’apprécie          10









{* *}