A l’époque, l’idée de flotter au-dessus d’un espace peuplé d’une multitude d’étranges créatures vivantes, que ce fût sur une planche de bois ou dans la cabine impériale d’un vapeur à quatre moteurs de la Norddeutscher Lloyd AG, n’avait pour Mahler rien de réconfortant. Mais voilà qu’aujourd’hui cette pensée suscitait en lui quelque chose qui ressemblait presque à un petit plaisir. Tout regorgeait de vie. La mort elle-même n’était qu’une idée de vivants. Tant qu’on pouvait se l’imaginer, elle n’était pas encore là. (p. 106)