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Citations de Robert Seethaler (224)


Les cicatrices sont comme les années, se disait-il, elles s'accumulent petit à petit, et tout ça finit par faire un être humain.
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Gustav Mahler est une petite flamme qui vacille dans la tourmente de son propre désespoir. Quelque pisseur de copies l’avait ainsi décrit, la « petite flamme » renvoyant bien évidemment à sa frêle carrure et à sa taille, qui n’excédait pas le mètre soixante. Il avait éclaté de rire et déchiré la feuille en morceaux. Mais, dans son for intérieur, il savait bien que le pisseur de copies avait raison. À même pas cinquante ans, il était un mythe, le plus grand chef de son époque, et peut-être même de toutes celles qui suivraient. Mais cette gloire, il la payait du désastre d’un corps qui se consumait lui-même inexorablement.
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jeune homme il voulait passer le temps, puis il aurait voulu le retenir, et à présent qu'il était vieux il ne souhaitait rien plus ardemment que le retrouver.
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Ça fait un bon moment que je suis à la ville maintenant, mais franchement, c'est comme si tout m'était de plus en plus étranger. Mais c'est peut-être toujours comme ça dans la vie: dès la naissance on s'éloigne tous les jours un peu plus de soi, et il arrive un moment où on ne sait plus du tout où on en est. Est-ce possible que ce soit vraiment comme ça ?
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Un homme devait élever son regard pour voir plus loin que son petit bout de terre, le plus loin possible.
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La mort elle-même n’était qu’une idée de vivants. Tant qu’on pouvait se l’imaginer, elle n’était pas encore là.
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Les souvenirs font des bruits de papiers froissés.
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Alors il pensait à l’avenir, qui s’étendait à l’infini devant lui, justement parce qu’il n’en attendait rien. Et quand il restait couché assez longtemps, il avait parfois l’impression que la terre sous son dos se soulevait et s’abaissait tout doucement, et, à ces moments-là, il savait que les montagnes respiraient.
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Rêver était un bon remède contre le poids de l'âme et contre la souffrance.
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Personne ne sait rien de l'amour. Et pourtant, la plupart des gens l'ont vécu à un moment ou un autre. L'amour va et vient, on n'est pas plus avancé sur l'amour après qu'avant, et encore moins quand il est là. Je vais te dire une chose : personne n'est vraiment fait pour l'amour, et pourtant, ou peut-être justement à cause de ça, il attrape presque tout le monde un jour ou l'autre !
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A partir d'un certain âge, on croit qu'il ne vous reste plus rien. C'est une erreur. Tant qu'on vit, on peut encore faire des choses.
Mais, en gros, la vieillesse est une croix. Le seul avantage est qu'on s'allège. Le plus lourd, en effet, ce sont les pensées, et elles s'absentent de plus en plus. Beaucoup de choses se détachent toutes seules de vous.
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Je me souviens de toutes ces mains que j'ai serrées et du peu d'entre elles qui m'ont tenu.
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Les temps présents n’étaient qu’une tumeur qui proliférait sur le terreau d’un passé pourri, dévoyé, et finirait forcément par attaquer l’avenir et mener à la perte irrémédiable de tout ce qui rendait la vie encore un peu supportable.
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Il (Gustav Mahler) repensa au travail. Le chantier de la Neuvième était en bonne voie – sans plus. Tout était toujours en chantier. Et lui toujours sur la brèche. Travailler signifiait toujours retravailler. Maintes et maintes fois, à peine ses pièces terminées, il les avait rejetées, rayées, déchirées, pour, aussitôt recommencer du début.
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"Un bon buraliste ne se contente pas de vendre du tabac et du papier, énonçait Otto Tresniek en grattant le moignon de sa jambe avec l'extrémité de son porte-plume. Un bon buraliste vend du désir, du plaisir - et parfois du vice !"
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Mais n'oublie pas que même si les Juifs sont des gens convenables, ça risque de ne pas leur servir à grand-chose, vu que tout le monde autour d'eux a renoncé à l'être depuis longtemps !
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Les gens qui ont des choses à dire, généralement ils ne parlent pas.

( p.91)
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Kranzstocker l’aspergea d’eau bénite et ânonna quelques mots en se raclant la gorge : « L’aïeule est partie maintenant. Où, on peut pas savoir, mais c’est sûrement bien comme c’est. Là où meurt ce qu’est vieux, y a d’la place pour ce qu’est nouveau. C’est comme ça, ce sera toujours comme ça. Amen ! » On la hissa sur le corbillard, et le cortège funèbre, augmenté selon l’usage de toute la communauté villageoise, se mit lentement en marche.
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Quand on ne sait rien, on n’a pas de soucis (...), mais si c’est difficile et pénible d’acquérir du savoir, c’est encore plus difficile pour ne pas dire impossible, d’oublier ce qu’on sait.
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Elle avait des griefs qu'elle a empilés devant moi comme des tuiles. (p.98)
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