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Citation de Partemps


Depuis l’époque de Netchaïev, nous savons que la terreur peut suivre d’autres voies. On l’appelait alors terreur nihiliste. On peut aujourd’hui en concevoir une variante : la terreur séculière. Qui doit être comprise comme une pure et simple procédure, par conséquent disponible pour des fondamentalismes de toute sorte, qui lui conféreraient une couleur spécifique en fonction de leurs propres finalités. Voire, pour des individus singuliers, qui peuvent ainsi donner libre cours à leurs obsessions.

La puissance qui meut le terrorisme et le rend obsédant n’est ni religieuse, ni politique, ni économique, ni revendicative. C’est le hasard. Le terrorisme est ce qui rend visible le pouvoir toujours inentamé qui sous-tend le fonctionnement du tout et dont il dévoile le fondement. Il est en même temps une modalité éloquente à travers laquelle se manifeste dans la société l’immense étendue de ce qui l’entoure et l’ignore. Il fallait que la société parvienne à s’éprouver comme autosuffisante et souveraine pour que le hasard se présentât comme son principal antagoniste et persécuteur.
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