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Citation de Partemps


L’héritage du sacrifice devait déboucher sur quelque chose : c’est ce qui s’est produit à travers deux grandes guerres, puis la démesure de la puissance des armes a empêché qu’on aille plus loin. C’est alors que le terrorisme a pris le relais : tueries sporadiques, omniprésentes, chroniques, de plus en plus aléatoires, qui maintiennent en vie le feu sacrificiel. C’est un exact renversement des doctrines védiques. Mais aucun des acteurs ne le sait. Comme des automates, ils œuvrent dans une usine dont l’un des ateliers est céleste et l’autre infernal.
Sacrifice et terrorisme convergent sur un point, le plus délicat : le choix de la victime. Dans le sacrifice, ce sera un exemplaire intègre, immaculé, d’une beauté particulière — ou bien un être quelconque, interchangeable, multipliable. Dans le terrorisme ce peut être qui détient le pouvoir — ou bien quiconque s’est trouvé à un certain moment à un certain endroit.
Ce sont deux voies, divergentes et coexistantes : l’élection et la condamnation. Et deux royaumes : la grâce et le hasard, des puissances irréductibles. De leur façon de se superposer, de se mélanger, de se séparer découlent des conséquences innombrables, les plus subtiles, les plus incisives, qui rayonnent sur tout le reste, et n’ont en commun que l’acte homicide.
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