Il est difficile d’imaginer aujourd’hui la surprise qu’a créé l’irruption de la jeunesse lycéenne sur la scène sociale et politique en 1968, tant les mobilisations des élèves du secondaire font désormais partie du paysage.
Le rêve internationaliste, né avec la guerre du Vietnam et le développement concomitant de mouvements étudiants dans de nombreux autres, a été de courte durée
La grève contre la loi Debré va voir se « perfectionner » cet instrument d’organisation, du fait que le mouvement va durer plusieurs semaines. Et pour la première fois va se rassembler une coordination nationale, sorte aussi de coordination des coordinations, dont naturellement celle de Paris, la plus importante du mouvement puisqu’elle va rassembler plus d’une centaine de lycées
Ce livre a pour ambition de présenter conjointement deux niveaux d’analyse souvent étudiés de manière séparée : celui des migrations et émigrations étudiantes d’une part et celui de l’organisation des étudiants en mouvement(s) de toute nature, aussi bien associative, politique, confessionnelle et syndicale, que culturelle ou informelle de l’autre.
Les mouvements lycéens de l’après 68 et particulier le mouvement de 1973 vont être le terreau particulièrement fertile sur lequel vont éclore plusieurs générations militantes
La légitimité dans chaque lycée sera issue des AG élisant des délégués, et celle d’une coordination des délégués élus par les comités de grève
Les coordinations lycéennes vont jouer en 1973 un rôle central dans l’organisation et le déroulé de la mobilisation