Keffria se sentit envahie par une émotion si semblable à la colère qu’elle en fut étourdie. « Maintenant, Malta, tu peux sortir. Je désire m’entretenir avec ton père. Et, puisque tu te crois assez grande pour t’habiller comme une dame, tu vas me montrer que tu en as aussi les qualités ; finis donc la broderie qui traîne sur ton tambour depuis trois semaines.
— Mais ça va me prendre toute la journée ! protesta Malta, consternée. Je voulais aller chez Carissa voir si elle pouvait m’accompagner rue des Tisserands pour examiner des tissus... » Elle remarqua l’expression de sa mère et sa voix mourut. Sans un mot de plus, elle tourna les talons et sortit vivement de la pièce.