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2.86/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Diplômé en économie, enseignant à Sciences Po.
Robin Rivaton est aujourd’hui conseiller de P-DG. Il a été la plume de différents responsables politiques. Il collabore en tant qu’économiste avec plusieurs think-tanks, quotidiens et radios. Il a publié Relancer notre industrie par les robots (2013).

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Pour introduire la lecture du chapitre 8 d?Ubérisation : un ennemi qui vous veut du bien ? (Dunod 2016), Robin Rivaton, essayiste et économiste, nous livre son opinion sur l?ubérisation de la politique et l?économie digitale. --- Fiche du livre : https://www.dunod.com/entreprise-economie/uberisation-un-ennemi-qui-vous-veut-du-bien Retrouvez-nous sur : --- www.dunod.com --- Facebook : https://www.facebook.com/editionsdunod/ --- Twitter : https://twitter.com/DUNOD


Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Concrètement, n’importe qui pourra, avec la caméra de son smartphone, effectuer un bilan de santé complet en moins d’une minute, le système étant capable de mesurer six variables physiologiques : fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, pression artérielle, taux de saturation en oxygène, variabilité cardiaque et niveau de stress.
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La mobilité professionnelle, c’est celle de trajectoires dessinées par le diplôme qui engage dans un secteur d’activité et empêche toute possibilité d’en ressortir. Témoignage éloquent de ce jeune français diplômé d’histoire parti faire du commerce au Royaume-Uni pendant dix ans et qui revient plein d’espoirs en France. Douche froide lorsque, pour la troisième fois, un responsable des ressources humaines refuse son profil pour un poste de responsable commercial et le renvoie à ses études initiales, oblitérant dix années d’expérience professionnelle.
Et cela est valable pour tous les niveaux professionnels. Prenons l’exemple d’un banquier d’affaires qui devra batailler face à des directeurs de ressources humaines interloqués parce qu’il souhaitait prendre des responsabilités dans le secteur industriel.
Le culte français du diplôme initial a été largement dénoncé mais il continue d’avoir ses fidèles.
Qu’il est dur de l’abandonner quand vous avez-vous-même été conditionné par ce réflexe ô combien rassurant de regarder la formation de votre interlocuteur, de la rapprocher de ces classements affichés chaque année en une des magazines et de pouvoir le ranger automatiquement dans la hiérarchie sociale.
Pourtant, le diplôme n’est qu’un gage de niveau de raisonnement et de connaissance, sûrement pas de performance dans un environnement de travail.
(p. 90-91)
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…le projet Seasteading qui vise à « ouvrir la prochaine frontière de l’humanité » en créant des plates-formes situées dans les eaux internationales, donc hors de portée juridique des Etats. Soutenu par Peter Thiel, cofondateur de PayPal et investisseur précoce dans Facebook, ce projet […].
Ces évènements encore largement anodins marquent le passage de relais entre des Etats omnipotents et des acteurs privés, nouveaux maîtres du jeu.
(p. 173)
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Comme disait le cow-boy, dans la vie, il y a ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent (« Le Bon, la Brute et le Truand », Sergio Leone, 1966).
C’est la même valorisation du puissant qu’amène la loi sur l’encadrement des stages votée en 2014 par la majorité de gauche. La loi qui limite le nombre de stagiaires ne sélectionne pas le plus méritant mais exclut le moins pistonné. C’est l’histoire de Pierre, cet étudiant en école d’ingénieur, le moins doté en capital social parce que fils d’un enseignant de province, qui se trouve dans l’incapacité de faire valider sa dernière année parce qu’il n’y a pas de stage disponible. D’un nécessaire complément de revenus et une formidable opportunité d’apprentissage, le stage est devenu une expérience illégale. En définitive, la loi ne change rien pour celui qui, pistonné, trouvera toujours le bon stage ou emploi. […] Par contre, cette nouvelle loi inutile changera tout pour le jeune qui voulait s’en sortir par ses propres moyens. A celui-ci il ne restera plus qu’à aller faire carrière à l’étranger, où les stages ne sont pas un délit, ou à trouver un employeur prêt à le faire travailler sous statut d’autoentrepreneur.
(p. 76-77)
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Ayant touché très concrètement le seuil de rupture au consentement de l’impôt, les responsables politiques utilisent les niches fiscales, la multiplication des taux ou la catégorisation de dispositifs universels, telle la mise sous condition de ressources des allocations familiales, comme autant de leviers de l’action publique. Le droit bouge, il n’évolue pas mais se fragmente pour répondre aux catégories. Un certain nombre de ces droits ne sont que des droits virtuels sans aucune existence, ils sont donc doublement nocifs, créant jalousie chez ceux qu’ils excluent puis déception chez ceux qui devraient en bénéficier. Il faut dire que les états-majors politiques voient les Français comme autant de particularismes, de groupes, de communautés, de pourcentages d’électeurs et de sympathisants, niches et segments de marchés auxquels sont affublés un taux de pénétration, reflétant la publicitarisation de la vie politique et, en creux, l’absence de projet global pour la nation.
(p. 67)
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Cependant le combat de tous contre tous ne se limite pas au monde du travail. C’est l’extension du domaine de la lutte. Ceux qui ont vécu à l’étranger le disent, pour attraper quelque chose à Paris, et partout en France, il faut s’y reprendre à dix fois, se battre. Ce sont les cent cinquante CV envoyés pour obtenir une poignée d’entretiens. Ce sont les dizaines de visites et de références données pour trouver un logement. Ce sont les dizaines de dossiers déposés pour arracher une bourse ; Ce sont les dizaines de rendez-vous et les heures investies dans les appels d’offre pour décrocher un contrat.
Je ne peux m’empêcher de citer ici Ludovic, ce chauffeur de Heetch qui me racontait ses trois années passées en Australie : « Là-bas, tu trouves ton appartement en une semaine, ton travail en une journée (journée de test que tu fais gratuitement), tes premiers amis en une heure. »
(p. 135)
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… de Christiane Taubira à la CGT, on entend ici ou là les appels d’experts en répartition promettant la création de millions d’emplois en échange d’un passage à 32 heures. L’idée que le volume de travail est fini reste encore une illusion bien française, l’idée que les choses sont fixées. Jean-Baptiste Say, illustre fondateur de l’Ecole supérieure de commerce de Paris, brillant économiste du début du XIXe siècle et auteur du proverbe « L’offre crée sa propre demande » pâlirait en entendant ces politiques de gauche revendiquant leur anticléricalisme convertis à la doctrine de Malthus, pasteur anglais à la réflexion empreinte de religion.
(p. 54)
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Le management à la française est remis en cause car il est trop lent, trop hiérarchique, trop coupé de la base, peu enclin à fournir une aide. En France, environ 15% des salariés estiment que les relations avec le management sont assez mauvaises ou très mauvaises, soit le double de la moyenne des autres pays développés. Le regard de la hiérarchie est pesant, l’ordre social très contraignant. C’est le monde des petits chefs et des réseaux. Ce qui est vrai dans l’emploi privé l’étant encore plus dans la fonction publique car ces comportements ne sont pas liés à l’insécurité mais au contraire à l’immobilité.
(p. 85-86)
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De plus en plus nombreux sont les Etats qui vendent l’accès à leur nationalité, y compris sans condition de résidence. La nationalité ne devient que l’adhésion à un bouquet de services.
L’avocat suisse Christian Kalin est le spécialiste de la commercialisation des nationalités – 250 000 dollars pour le passeport de Saint-Christophe-et-Niévès qui donne la possibilité de voyager dans 132 pays sans visa, offre l’absence d’imposition, et n’oblige à aucune déclaration fiscale.
Il a conseillé Chypre, Grenade, Antigua-et-Barbuda et même Malte pour créer de tels programmes.
(p. 176)
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[sous Jospin] la croissance est achetée par la dégradation des comptes publics.
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