L'être humain dépend des arbres autant que des rivières et de la mer. La relation étroite que nous entretenons avec eux est culturelle et spirituelle, mais aussi physique : au sens propre, c'est un échange d'oxygène contre du dioxyde de carbone. À l'intérieur d'un bois, on marche sur quelque chose qui s'apparente fort à un fond marin, et on contemple la canopée comme si elle était la surface d'où descendent des rais de lumière filtrés par les feuilles, pour moucheter d'éclats vifs le sous-bois et l'humus.