Ayant pris possession de ses ombres,
le poète occupe un espace démesuré :
la transparence.
Cela fourmille dans l'opaque,
s'étamine à la pointe du Transparent...
Quel est ce lieu qui ne me parle pas,
Dont je ne sais rien dire
Sinon que je pressens à la place du coeur
Un gouffre, qui me fuit ?
Et quelle est cette voix, qui parle, au fond de moi,
Dans le sommeil et la chaleur d'une plus haute
Et plus profonde voix qui parle
Et que je n'entends pas ?
Qui d'autre que ma voix peut dire si je vis,
Si je rêve, ou si je doute avec elle ?
Parler n'est vivre,
Et vivre hors de ma voix m'est une double mort.