Extrait de la première lettre d'Héloïse à Abélard
Dites-moi seulement, si vous le pouvez, pourquoi, après notre commune entrée en religion que vous seul avez décidé, je suis tombée en tel délaissement et en tel oubli que je n’ai ni ta présence ni ta parole pour retremper mon courage, ni lettre de toi pour consoler mon absence ; dites-le moi, je le répète, si vous le pouvez, ou je dirai, moi, ce que je pense et ce qui est sur les lèvres de tout le monde. C’est concupiscence plutôt que la tendresse qui vous a attaché à moi.