Après l'armistice, elle l'avait encore suivi aux Kerguelen, où il était allé, plusieurs années, pêcher l'huile de phoques sur un bateau à autoclaves. Elle avait été malade de dégoût, au milieu de cet abattoir marin où l'on tuait les éléphants de mer par dizaines de mille avec des merlins de boucher. Elle fuyait les chantiers ou Renaud les dépeçait, fondait leur graisse pour fabriquer des crèmes de beauté, ces crèmes dont les réclames amusaient tant le capitaine lorsqu'il y lisait que telle star n'acceptait à aucun prix de se graisser le museau avec autre chose que le l'huile de phoque...
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