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Citation de Le_chien_critique


Quand les orages cessèrent, il avait des mers. Puis il déchaîna les feux intérieurs de la planète et, à la lueur des cataclysmes, il modela les masses des continents. Il fit différentes choses aux terres et aux mers, purgea l’atmosphère, éteignit les Krakatoas, apaisa les tremblements de terre. Puis il importa et muta des plantes et des animaux qui crurent et se reproduisirent à toute allure, leur laissa quelques années de répit, altéra de nouveau l’atmosphère, leur donna encore quelques années, altéra encore, et ainsi de suite – peut-être une douzaine de fois. Puis il se mit à trafiquer le climat.
Enfin, un jour, il débarqua avec quelques personnalités sur la surface de la planète, se débarrassa de son casque à oxygène, ouvrit un parapluie au-dessus de lui, respira une grande bouffée d’air et dit : « Cela est bon. Payez-moi », avant de se mettre à tousser.
Et ils virent que cela était bon, et cela fut ainsi, et le gouvernement fut heureux pour un temps. Sandow également.
Pourquoi tout le monde fut-il heureux, pour un temps ? Parce que Sandow leur avait concocté un sale fils de chienne de monde, ce que tous désiraient, pour des raisons différentes ; voilà pourquoi.
Pourquoi seulement pour un temps ? C’est là le hic, comme vous l’allez voir plus loin.
[Extrait de la nouvelle Lumière lugubre]
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