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Citation de enzo92320


(p.240)

Comme si toutes ses activités ne suffisaient pas, Jacques Attali a réalisé récemment un de ses rêves d'enfant en jouant les chefs d'orchestre à Londres lors d'un concert de quarante-cinq minutes au cours duquel il a proposé sa version de l'ouverture du Barbier de Séville de Rossini, de la Sérénade n° 13 de Mozart et de la Symphonie n° 25 de Mozart. Sa mémoire exceptionnelle lui permet d'être un chef d'orchestre atypique.

« Je travaille ma partition et je dirige l'orchestre avec la partition devant moi, mais l'orchestre se rend très vite compte que je n'en ai pas besoin. Je fais semblant. Comme un orchestre est vite paniqué par un chef sans partition, je la mets là. Je le fais par sécurité pour eux. Pour diriger le concerto de Ravel, que je n'ai pas dirigé depuis six mois, il va me falloir une heure environ pour rafraîchir la partition dans ma tête. Il faudra que je feuillette la partition pour qu'elle ne m'encombre pas.

Quand je dirige un orchestre, c'est comme si je conduisais la nuit. Je ne connais pas la route, mes phares éclairent la route juste devant. Je ne vois pas la route à plus d'un kilomètre, elle apparaît au fur et à mesure. C'est la même chose avec la partition, chaque note appelle la note suivante. D'une manière générale, c'est comme cela que fonctionnent mes souvenirs, chaque souvenir en appelle un autre. »
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