A partir de 1946, la presse se fit de plus en plus l'écho de gens soupçonnant B. TRAVEN de n'être autre que le révolutionnaire munichois Red Marut (parfois avec la graphie Fred Maruth ).
D'aucuns prétendirent ainsi, contre toute vraisemblance, qu'il n'était autre qu'Ambrose Bierce (né en 1843 ...), l'auteur américain du Dictionnaire du diable qui avait disparu sans laisser de trace, en 1913, dans le Mexique insurgé où, déjà vieillissant, ce prince de la satire et ennemi déclaré des puissants avait choisi d'aller mourir au service d'une révolution que l'histoire avait fait éclater aux frontières de son pays trop docile.
Le journal Kulturni Tvorba de Prague annonça le 23 janvier 1964 que l'écrivain tchèque Arthur Breisky devait être ce B. Traven que l'on recherchait. Né en 1885 et émigré en 1910 aux États-Unis où il "serait prétendument mort", ce Breidsky officiait encore sous le pseudonyme de " B. Traven ". La "preuve" résultait de ce code : TRAVEN est l'anagramme de " NEV ART B. ", autrement dit " NEW ART B."
Il était une fois le cas B. Traven, dit Arnolds, dit Barker, dit Hal Croves, dit Traven Torsvan, dit Traven Torsvan Torsvan, dit Traven Torsvan Croves, dit Ret Marut, dit Artum, dit Fred Maruth, dit Rex Marut, dit Richard Maurhut, dit Albert Otto Max Wienecke, dit Otto Feige, dit Adolf Rudolph Feige, dit Kraus, dit Martinez, dit Fred Gaudet, dit Lainger, dit Götz Ohly, dit Anton Räderscheidt, dit Robert Bek-Gran, dit Hugo Kronthal, dit Wilhelm Schneider, dit Heinz Otto Becker... Un cas, vous dit-on. (7)