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4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Romain Rebulet est un optimiste lucide, "Jusqu'ici tout va bien!", déclare-t-il...mais attablé dans un bar havrais, au son de rythmes de jazz ou de blues, il concèdera peut-être que c'est là du pessimisme, du moins, il acceptera d'en discuter longuement!
Romain est facsiné par les trajectoires individuelles, les accidents de parcours, les personnages ambigus, les anti-héros, le gris de l'âme et les enquêtes assombries par la quête existentielle.
Il avoue être influencé par Dennis Lehane, mais aussi et surtout par le réel, la presse lui donne en effet de quoi nourrir son imagination.

Source : http://www.editions-racine-icare.weonea.com/article/64012/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
28 juin 1981

« Vous avez du feu ? »
Le parking du stade était désert, ne s’y trouvaient que la voiture de Patrick et celles de ses collègues. Il n’entendit pas tout de suite la voix qui l’interpellait, et ne se retourna qu’au second appel.
Il ne baissa les yeux que brièvement, le temps de sortir son zippo de sa poche intérieure. Lorsqu’il les releva, il était encerclé par quatre hommes taillés comme des rugbymen, sans aucune issue possible. Il tourna sur lui-même et leva les mains en signe d’apaisement.
— D’accord les gars, vous voulez quoi ? J’ai cent balles sur moi, et je veux juste rentrer voir ma femme et mes fils.
Patrick Delange venait de sortir des vestiaires. Lui et les gars avaient fait un bon entraînement. De l’avis général, ils auraient toutes leurs chances face à l’équipe de la raffinerie voisine, le dimanche suivant. Comme chaque semaine, les autres étaient allés vider quelques bières au bistrot voisin, histoire de refaire le monde entre collègues, coéquipiers et camarades. Mais cette fois, Patrick avait décliné l’invitation. Au cours de la semaine, il avait passé de nombreuses soirées en réunions syndicales, aussi avait-il promis à Lili qu’il rentrerait tôt ce soir. Il remonta le col de son blouson.
— Nous on veut rien, Patrick.
C’était l’homme qui l’avait abordé qui parlait. À la mention de son prénom, Patrick sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale.
— On a juste un message pour toi.
Il reçut le premier coup à l’estomac et se plia en deux. Le second l’atteignit à la mâchoire et le projeta à terre.
— Faut que t’arrêtes tes conneries, Patrick. Tu rendras service à personne en continuant à fouiner.
Les yeux rivés au sol, il vit trois paires de pieds s’éloigner. Il releva la tête. L’homme devait mesurer près de deux mètres. Solidement charpenté, il portait le cheveu ras. Patrick n’eut pas le temps de protéger son visage avant que ne l’atteigne la chaussure de sécurité. Il retomba immédiatement et, avant de sombrer, entendit très nettement :
— Patrick ? Embrasse Max et Guillaume pour nous.
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L’aiguille atteignait péniblement les cent-vingt kilomètres à l’heure, et la voiture faisait autant de bruit qu’un marteau-piqueur. Guillaume
et Sophie n’étaient partis que depuis une heure, et déjà la route leur semblait interminable. Assise côté passager, Sophie avait reculé son siège au maximum et posé ses pieds nus sur le tableau de bord. Elle pianotait sur l’autoradio pour trouver une station acceptable quand, comme elle levait la tête, son regard croisa un poste de gendarmerie sur une aire d’autoroute. Elle dressa un doigt rageur, machinalement, presque sans s’en rendre compte. C’était elle qui avait convaincu Guillaume de se rendre à Port-en-Bessin. « Au mieux, lui avait-elle dit, tu en sauras plus sur la mort de ton père. Au pire, on passera un week-end sympa au bord de la mer ». Elle avait alors réservé une chambre dans un hôtel de charme de la région. Une fois n’est pas coutume, elle avait opté pour un endroit romantique, avec dîner aux chandelles, champagne et compagnie. Une petite folie, mais ils ne partiraient pas en vacances cette année. Le lendemain de sa visite à la maison de retraite, Guillaume avait entrepris de retrouver la veuve de Serge Gastel. Elle accepterait peut-être
de lui parler du rôle joué par son mari dans les magouilles de l’entreprise,
et dans la mort de Patrick Delange. Il avait donc appelé un certain nombre
de Gastel relevés dans l’annuaire, avant de tomber sur un certain Bernard Gastel, cousin de l’ancien cadre de Basile, qui avait refusé de lui parler
de Serge mais avait fini par lui dire que sa veuve, Catherine, s’était installée « dans un patelin paumé au fin fond de la Manche ».
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" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

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Sottise, plutôt que sotise
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