Le roulement crescendo des tambours célestes dans l'inexorable et lente avancée des chars noirs de nuées saturées de colère surnaturelle, traversées des fulgurances, éblouissantes dans ce crépuscule d'éclipse, de la foudre frappant la surface de ses lames de feu, font de la mer devant moi une forge d'Héphaïstos, où se célèbrent les noces d'un feu décisif et de l'eau infinie
Quand le vent se déchaîne et que la mer est mauvaise, le bateau devient un être qui fait sa part du travail, un interlocuteur et un compagnon. C'est irrationnel mais incontestable. Et c'est ainsi, je crois, qu'une âme vient aux bateaux.
Ce quart d'heure de pure poésie devait rester comme l'un de ces moments qui font l'absurdité des montres et des horloges, et nous apprennent que le temps n'est pas ce qu'on croit.