Ronald Curchod est connu avant tout comme peintre et affichiste. le poisson est son deuxième album jeunesse qui fait une part belle aux illustrations pleines pages pour offrir une ode à la nature et à l'environnement. le lecteur voyage d'images en images dans un album très silencieux, où s'expriment les acryliques aux couleurs chatoyantes pour une belle invitation au voyage. Entre documentaire et fiction, le regard d'explorateur en pleine nature est un belle balade.
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Oui, le lecteur est sensible à l’histoire de cet enfant solitaire. Oui, l’auteur présente un univers onirique bien à lui. Oui, j’ai pensé aux décors du Grand Nord-américain de William Faulkner. Oui, l’absence de texte est un parti-pris intéressant : le dessin se suffit à lui-même et laisse libre court à l’imagination.
Mais je n’ai pas adhéré. En effet, je ne dois pas être le cœur de cible. Je n’aime pas Le Poisson. Je n’aime pas le vert. Je n’aime pas la nature.
Difficile pour moi de plonger dans l’univers de Ronald Curchod !
« fier d'avoir pêché le poisson, je suis encore plus fier de l'avoir laissé repartir »
Merci néanmoins à Babelio et aux Éditions du Rouergue pour cette découverte et cette première participation à l’opération Masse Critique !
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Un bel album sans texte, ou presque.
Les illustrations de la nature sont très belles : les arbres le lac, la grenouille, les libellules, le poisson... Le lecteur est, comme le garçon, fasciné par ces images.
Je suis nettement moins convaincue par la tête du garçon. Ses yeux en forme de billes ne sont pas du tout à mon goût.
L'histoire est simple, facile à comprendre et bien rendu dans une atmosphère quasi muette. Sur 4 phrases, je trouve même que 2 sont inutiles, que la beauté des images se suffit à elle-même.
Une bien jolie ode à la nature.
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On entre d'abord dans paysage sombre, mystérieux, aux arbres dénudés avant de gagner le bleu paisible d'une rivière.Un poisson, un garçon. Il fait des ronds dans l'eau, il regarde, les yeux ronds comme des billes. Le lecteur va de l'un à l'autre, des profondeurs marines au ciel bleuté, suivant leur point de vue respectif dans de magnifiques doubles pages.
Changement de décor : le garçon court fabriquer un piège à mouche pour pêcher le poisson. Il tire de l'eau la belle truite argentée et un rude combat commence. Corps à corps, échange de regards étonnés et anxieux. Le garçon relâche le poisson.
L'ultime conclusion plaira aux pêcheurs , peut-être pas aux enfants !
Peu de texte dans cet album où le jeune lecteur se laisse d'un univers à l'autre par les acryliques lumineuses de Ronald Curchod
Merci à Babelio pour ce très bel album.
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Album jeunesse. Illustrations originaled réalisées a tempera ( oeuf servant de lier les composants). Gladys vit dans la montagne, observe la faune, la flore, occasion de dérouler un abécédaire. Un incendie détruit la ferme de ses parents mais des années après les souvenirs restent intacts, l'incendie n'a pu anéantir sa mémoire intérieure.
Un très bel album coloré, poétique, empreint de nostalgie.
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Coup de cœur pour les illustrations de cet album qui sont à la fois très belles, inventives et qui appellent à la contemplation.
L'histoire est toute simple : un étang, la nature, des animaux, un petit garçon, une partie de pêche. C'est aussi cette simplicité que j'ai appréciée et qui m'a fait passer un bon moment avec mon petit garçon de 6 ans.
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: L'album " Gladys" est assez insolite.
Nous douterons un moment du sujet du livre.
Nous profiterons tout du long des charmes sauvages de la campagne, des montagnes hautes, de la beauté planante des aigles. Tout n'est que flânerie poétique, en quelques mots mètrés, comme l'allure de petits pas dans une verdure décrite, grouillante ou galoppante.
Les planches illustrés sont de sublimes espaces d'évasion d'azur et nature.
L'auteur Arnold Curchod nous fera respirer, en tournant les pages.
Mais quel sera le rapport avec Gladys?
Nous appercevrons une petite fille vêtue de rouge en début d'aventure.
C'est elle qui racontera.
Nous supposerons bien qu'il s'agira de la même personne en couverture, vêtue d'une robe légère rouge et coiffé à la mode des années 50, dirait-on.
Les descriptions seraient donc des souvenirs d'enfance, on y aperçoit même le frère.
Les observations sont parcellaires.
"...entre les touffes de jonquilles
sautillant
le pic vert masqué de noir
débusque le ver dans le pré
Halloween au printemps..."
"...vois ce drôle de sapin
ses branches nues
ses kakis en guirlandes
Boules orange de noël
en suspens
Ou tombées fades et molles
dans la neige
elles sont bien tentantes
pour la bataille..."
Pourquoi les souvenirs de Gladys sont-ils l'objet d'un livre, aussi séduisants soient-ils?
Une intrigue simple se développera autour du personnage tandis que ses confidences et celles de Ronald Curchod à l'image, en feront sans démonstration directe une petite fille intrépide, curieuse, aventureuse et parfois peste.
Ses escapades sylvestres qui nous évoqueront des sensations courtes dans un vocabulaire très imagé pour le lecteur, seront quoi qu'il en soit une belle aventure.
L'auteur nous offrira les instantanées d'une vie simple, où ses beautés multiples semblent tout donner, mais où aussi le peu compte et où sa perte est rude ( voir la fin). Heureusement, la vie malgré tout continue ( voir le milieu).
C'est surprenant mais touchant.
Encore plus lorsque qu'après avoir fureté notre museau partout, à la recherche d'indices, nous retombera sur la dédicace du début adressée à " Gladys
ma mère".
Un livre à accompagner pour prendre le temps de savourer ses charmes.
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Très bel album. je regrette tout de même l'enchainement pas très heureux des trois premières images avec effet de zoom. Le traitement de l'enfant ne me plait pas non plus. Il me fait penser à un Pinocchio éberlué. Vraiment dommage.
Pour le reste, c'est magnifique.
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Dans cet album superbe, il est question d’un cheval, de son cheminement à travers les immensités, de sa rencontre avec une enfant humaine… de leur avancée jusqu’à la mer. Les illustrations, en pleines doubles pages sans texte, sont de vrais tableaux. Le texte, sur pages blanches intercalées avec les illustrations, est beau, poétique, puissant : il se déguste surtout à voix haute, pour en apprécier la musicalité. Pour des lecteurs à partir de 8 ans.
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Album poétique magnifique. Les illustrations sont superbes, dans des tons bleus et froids et s'accordent parfaitement au texte énigmatique.
Pas adapté aux enfants plus jeunes (le thème est dur et cru), il fait partie de ces albums qui sont plus savourés par les adultes que les enfants.
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Un livre qui se lit extrêmement rapidement car sur environ une trentaine de pages, nous comptabilisons moins que 10 phrases voir autour des 5/6 phrases.
C'est un album où les illustrations primes sur le texte, elles sont d'ailleurs très belles, très captivantes et l'odeur de l'album est très agréable.
Nous suivons parfois l'histoire avec les yeux du lecteur, vu de l'extérieur et parfois avec les yeux du poisson, c'est très touchant à mes yeux.
Une petite histoire très belle d'apparence mais avec une morale que je ne tolère pas !
L'auteur a voulu donner une bonne morale mais je ne l'a voit pas ainsi car je ne suis pas ignorante sur la dur réalité des conséquences de ces actes ci.
Pour savoir en détails de quoi je parle :
l'auteur donne en morale que les animaux ne voit pas les choses comme nous, qu'ils ne comprennent pas la pêche et donc pour le bien-être de l'animal il faut le relâcher, ce qui est moins barbare que la pêche si nous n'avons pas un minimum de réflexions.
Petit passage de PETA France :
LES ANIMAUX NE NOUS APPARTIENNENT PAS
ET NOUS N’AVONS PAS À LES UTILISER POUR NOS EXPÉRIMENTATIONS,
NOTRE NOURRITURE, NOS VÊTEMENTS OU NOS DIVERTISSEMENTS,
NI À LEUR FAIRE SUBIR LA MOINDRE AUTRE FORME DE MALTRAITANCE.
La pêche : un loisir cruel
La bouche transpercée par un hameçon en métal tranchant, tirés hors de l’eau, pris de convulsions et se débattant dans un environnement qui ne leur permet pas de respirer, ils sont tués sur le coup, laissés de côté suffocants ou rejetés à la mer, traumatisés et parfois mortellement blessés, les poissons souffrent atrocement entre les mains des pêcheurs.
Les gens qui pêchent veulent vous faire croire que leur passe-temps consiste à contempler la nature. En réalité, c’est un sport violent et sanglant. Si quelqu’un faisait aux chiens ou aux chats ce que les pêcheurs font aux poissons, il irait en prison et à juste titre.
Un passe-temps cruel
Lorsqu’ils sont tirés hors de l’eau, les poissons commencent à suffoquer. Leurs branchies s’affaissent, leur vessie natatoire peut se déchirer à cause du brusque changement de pression. Cette expérience est réellement horrible pour les animaux, qui tout comme nous, ressentent la douleur.
Le docteur Donald Broom, ancien conseiller scientifique du gouvernement Britannique explique : « La littérature scientifique est très claire. Anatomiquement, physiologiquement et biologiquement, le ressenti de la douleur est quasiment le même chez les poissons, les oiseaux et les mammifères ».
Attrapés et relâchés
Ce n’est pas parce qu’un pêcheur remet un poisson dans l’eau que celui-ci n’a pas souffert.
Des études ont démontré que les poissons qui sont attrapés puis relâchés souffrent d’un grave stress physiologique, à tel point qu’ils meurent souvent du choc. Les poissons avalent souvent les hameçons, les pêcheurs essayent de leur retirer de la gorge en y mettant leurs doigts ou une pince, arrachant non seulement l’hameçon, mais aussi la gorge et les intestins des poissons en même temps. Lorsque les pêcheurs tiennent les poissons dans leurs mains, cela perturbe la couche protectrice présente sur leur corps. Tout cela les fragilise et en fait des cibles faciles pour les prédateurs, une fois qu’ils retournent dans l’eau.
Selon un expert de la pêche, les victimes attrapées puis relâchées « peuvent être plus vulnérables face aux prédateurs, incapables de fuir, ou incapables de repousser les attaques contre leur nid en période de nidification. Certains gardiens mâles peuvent en effet abandonner le nid ».
Et encore, ce n'était qu'un passage qui n'explique pas la totalité des conséquences sur la victime ! Sans parler des conséquences morales, éthiques et religieuses.
Donc je trouve que ce n'est pas une bonne morale pour les enfants comme pour les adultes même si l'intention n'était sûrement pas mauvaise.
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Ronald Curchod, dans son premier album, nous entraine dans son monde poétique et dérangeant. Ce très beau livre, sans texte, donne la liberté au lecteur d'apprivoiser cet univers étrange et d'avancer dans le rêve, de trouver les clés en laissant libre cours à son imagination. Première incursion dans la littérature jeunesse très réussie, cet album ne laissera personne indifférent.
Marion P.
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C’est la nuit…et un petit personnage s’évade dans ses rêves…
Un album étonnant, à la fois beau et terrifiant, poétique et incompréhensible. Il s’agit d’un véritable travail d’artiste de la part de l’auteur, qui nous emmène dans des rêves étranges, parfois dérangeants, et desquels on ne comprend pas tout… Une succession d’images, de tableaux, se présentent à nous et dans lesquels notre rêveur d’ombre passe, dérobe des objets, expérimente des choses… Un voyage déroutant, qui nécessite un certain nombre de lectures, ou se laisse simplement admirer.
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