Ma grand-mère avait tout compris. J'étais une mauvaise graine, une malacarne. Cela n'était pas pour me déplaire, parce que tout le monde dans le quartier avait un surnom qui se transmettait de père en fils. Ceux qui n'en possédaient pas faisaient profil bas car, aux yeux des autres, cela signifiait que les membres de leur famille ne s'étaient pas distingués ni en bien ni en mal. Or, comme disait toujours mon père, mieux vaut être méprisé, que méconnu.