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Citation de Brigida


Lorsque les jalousies furent levées, lorsque le regard fixe et familier des vieux miroirs ovales, suspendus aux fenêtres des chambres, surveilla de nouveau le jardin,ce fut comme si ce long abandon n'avait jamais été, comme si les enfants d'à côté dussent être encore là, avec leur grand'mere, ces enfants d'à côté qui arrivaient, repartaient, mystérieux, saisissants ; tous cousins, sauf deux frères, tous garçons, sauf une fille ; et qui tombaient, par-dessus le mur garni de pêchers, dans le jardin de Judith, pour l'inviter à prendre le thé ou à jouer à cache-cache.
Mais en réalité, tout était différent aujourd'hui. La grand'mere était morte, peu de temps après avoir appris la mort de Charlie. C'était son chéri, son préféré. Il avait, chose étonnante, épousé Mariella, alors que tous deux avaient dix-huit ans et qu'il allait partir pour le front. Il avait ete tué tout de suite et, quelques mois après, Mariella avait un petit enfant.
Mariella avait vingt-deux ans maintenant, et elle était veuve de Charlie, et mère d'un enfant dont Charlie était le père. Cela semblait fantastique, quand on regardait en arrière et qu'on se les rappelait tous les deux. La grand'mere avait légué la maison à Mariella, et celle-ci revenait y vivre, y vivre agréablement, maintenant que la guerre était bien finie, et Charlie, selon toute apparence, oublié. P13
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