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Critiques de Roumelia Lane (1)
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Dans le jardin chinois

Dépaysement oblige, « Dans le jardin chinois » était l'un des Harlequin vintage qui me hypait le plus. Oh bon sang, si j'avais su dans quoi je m'embarquais...

N'y allons pas par quatre chemins : ce bouquin est à ce jour le truc le plus raciste à être passé entre mes mains.



En fait, à la lecture du truc, on ne peut que s'interroger sur les motivations de Roumelia Lane. Pourquoi établir son histoire dans un lieu précis si c'est pour en dénigrer méticuleusement chaque aspect de la façon la plus insultante possible ? Culture, nourriture, langage... rien n'est épargné, que ce soit par les personnages (groupe de riches expatriés blancs) ou la plume de l'autrice, à travers une critique directe ou indirecte. Quant aux locaux, ils peuvent être divisés en deux groupes : d'un côté, les froids et malintentionnés ; de l'autre, ceux tout entiers dévoués à leur « maître ». Non, vous ne rêvez pas. Pas « patron », pas « employeur ». « Maître », paye ton colonialisme ! Le seul truc présenté positivement, ce sont les décors de l'île, et encore, quand le paragraphe n'est pas ruiné par une critique à propos des habitants ! Nan mais les gens, si Taïwan vous dégoûte à ce point, pourquoi vous y être installés ? Personne ne vous y retient !

On navigue donc d'une remarque déplacée à l'autre (morceaux choisis : « nan mais comment tu veux manger avec des baguettes sans en foutre partout », « un petit rire oriental » (PARDON ?), « ce côté-là de la ville a l'air civilisé, on se croirait presque à Londres ou New York s'il n'y avait pas tous ces yeux bridés »...), on soupire beaucoup, et surtout on se demande comment un truc pareil a pu être écrit, édité, puis traduit ! Et ce genre de phrase, ce n'est pas quelques-unes disséminées dans le bouquin « par accident », il y en a tout simplement PARTOUT. Comprenez bien que CHAQUE description liée à Taïwan, la Chine, ou plus largement l'Asie, est vouée à se moquer, rabaisser, comparer à l'occident, présenter de façon systématiquement négative. C'est à vomir.



Et ce n'est pas l'histoire qui va sauver un tant soit peu les meubles. Après avoir suivi un quasi inconnu clandestinement jusqu'à Taïwan (???), puis s'être retrouvée abandonnée par ce dernier, Carey se retrouve prise dans une bagarre et accepte d'épouser illico celui qui l'aide à sortir du bâtiment, très exactement cinq minutes après l'avoir rencontré. Pour ensuite se plaindre, lamenter et gémir pendant 155 pages que celui-ci ne l'a pas épousée par amour (??????). Mais, euh, meuf, toi-même, tu as signé parce que tu n'avais pas de papiers ! Ajoutez à ça du drama impliquant plusieurs hommes qui veulent tous épouser Carey (alors qu'elle est déjà mariée), un mari jaloux d'un type dont sa femme avait carrément oublié l'existence et des plot-twists aussi absurdes que le reste, et vous avez une idée du désastre.



La seule chose à peu près potable, c'est la plume de l'autrice (dans la forme, pas le fond) et la vague histoire de signature de contrat en arrière-plan, à laquelle Carey ne prend pas beaucoup part, son rôle se limitant à celui de plante verte décorative (mais dont le vote est fort utile).



En outre, le bouquin est absolument blindé de coquilles, il y en a partout, certes l'édition française date de 1982 mais aucun autre vintage parmi ceux lus ces trois derniers mois n'en était truffé à ce point.
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