Le temps de cueillir deux fleurs d'hibiscus pour ses cheveux, et Mauatua rejoignit les groupes qui se hâtaient vers le rivage. Autour des maisons, les travaux matinaux restaient inachevés : cocos à demi rapés, poulets à moité plumés, ouvrages et tressages abandonnés, outils jetés çà et là. Même les chiens endormis ouvraient l'oeil et dressaient l'oreille à cette agitation inhabituelle, et deux des grands chiens maigre que Tute avait laissés à sa première visite arrivèrent à grands bonds pour se joindre à la cohue, aboyant et sautant de joie comme s'ils avaient flairé la présence de leurs cousins Popa'a, là-bas, sur l'eau.