Élias renifla et s’essuya le nez dans mon coupe-vent. Misère…
— Tu m’aimes quand même ? demanda-t-il d’une toute petite voix.
— Bien sûr que je t’aime ! m’exclamai-je en le serrant plus fort dans mes bras.
— Même si… Même si je n’ai tué personne ?
Il y avait vraiment un truc qui ne tournait pas rond chez ce gosse.
— Ce n’est pas la quantité de gens que tu tues qui est importante, Élias, décréta sa cousine, c’est la qualité.
— Ah ?
— Un jour, tu trouveras la bonne personne à tuer pour Charlotte et ce jour-là, elle t’aimera encore plus.
Élias se redressa et frotta ses joues humides, l’air décidé.
Je soupirai, soudain très lasse. En fait, c’était toute la famille qui avait un problème.