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Citation de fantasybooksaddict


Je me tournai vers Sylvain, qui gisait toujours sur le sol, à moitié assommé. Il n’avait rien vu. Une peur indicible me glaça. Une mare de sang commençait à se former sous son épaule.
— Capitaine ! gémis-je.
Je me précipitai vers lui et le remis sur le dos. Je tentai de le déshabiller pour mesurer la gravité de sa blessure. Dans ma précipitation, je lui arrachai presque sa chemise.
— Tenez bon ! chuchotai-je. Je vais vous soigner ! Je… Je vais appeler une ambulance. On va vous sauver. Vous m’entendez ? Capitaine ? Sylvain !
Je me fis violence pour ne pas le gifler. Il ouvrit les yeux.
— Oh ! Sylvain !
Je me retins de me jeter à son cou. Son épaule saignait abondamment. Stopper l’hémorragie. Vite. Je saisis la chemise à moitié déchiquetée et achevai de la mettre en lambeaux.
— Joshua, articula-t-il.
— Quoi ?
— Joshua, pas Sylvain.
Je me figeai. Pourquoi me révélait-il son vrai nom à un moment pareil ? Les larmes me montèrent aux yeux.
— Ne vous avisez pas de mourir, hein ? bredouillai-je. Sinon, je vous tue !
— Ce serait… une expérience… intéressante, répondit-il en se forçant à sourire. Mais je ne vais pas mourir. La balle m’a juste… effleuré… Ça fait un mal de chien et ça saigne beaucoup, mais je serai guéri très vite.
Il reprenait du poil de la bête au fur et à mesure qu’il parlait. Un faible courant d’air chatouilla mon nez. Une fenêtre avait été ouverte quelque part. L’effet de la drogue se dissipait. Je soupirai de soulagement et lui bandai l’épaule du mieux que je pus. Cela me prit quelques minutes. Il me laissa faire en me dévisageant, le regard intense. Son souffle dans mon cou attisait mes sens. Je me concentrai pour finir mon bandage, mais mes doigts tremblaient. Il s’en aperçut et les emprisonna dans sa main. Ses yeux plongèrent dans les miens. Je ne bougeai plus, pétrifiée. Mon cœur cognait à coups sourds dans ma poitrine. Il caressa ma joue, lentement. Je frissonnai. Il attira mon visage contre le sien. Ses lèvres frôlèrent les miennes. Je me laissai faire et fermai les yeux. Il m’embrassa avec une douceur que je n’aurais jamais imaginée. C’était exquis. Je n’avais encore rien connu de tel. Il me relâcha pour reprendre son souffle. Je reculai à peine.
— Vous êtes sûr que c’est une bonne idée ? demandai-je timidement.
— Non. Je suis sûr que c’est une très mauvaise idée. Je suis désolé.
Et soudain, ses bras me serrèrent contre lui avec force et il m’embrassa encore, bien plus fiévreusement cette fois. Je lui rendis son baiser sans hésiter. Mes mains s’égarèrent dans ses cheveux et son dos musclé. Mon corps semblait vivre de lui-même et se plaquait contre le sien pour profiter du moindre contact. Il sentait si bon. Ses doigts couraient le long de mes bras nus. Je me pris à regretter d’avoir mis cette robe, si difficile à enlever…
Un bruit dans le couloir nous arrêta.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? criait un homme. Est-ce que tout le monde va bien ?
— Ils se sont enfuis ! lançait un autre. Trouvez-les !
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