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Citation de AuroraeLibri


À l’intérieur, je trouvai un morceau de lin, et, bien à l’abri de l’étoffe, un livre, petit, environ de la taille d’un livre de prières, orné d’une reliure en vélin usé. Ses couvertures cartonnées tenaient ensemble des pages manuscrites gondolées par le temps, même si, pour autant que je pouvais en juger à cette lumière, les minuscules caractères grecs serrés les uns contre les autres restaient parfaitement lisibles. Le livre n’était pas remarquable par ses riches illustrations – il n’en avait pas – ni par les somptueuses décorations de sa reliure. Au premier regard, offrait peu d’intérêt pour un collectionneur, son aspect miteux ne lui conférant aucune valeur évidente. Pour moi, en revanche, c’était l’inverse. Je connaissais ce livre ; je savais pourquoi Henry Howard avait envoyé son neveu, le comte d’Arundel, l’apporter à Langworth afin que celui-ci le mette en lieu sûr avant que les enquêteurs de la reine ne fouillent sa maison, et j’étais l’un des rares dans toute la chrétienté à connaître son véritable prix. Ce livre était le joyau que je cherchais depuis que j’avais appris son existence, quelques années auparavant, de la bouche d’un vieux relieur italien à Paris. Cela semblait ironique, étant donné son contenu, que l’endroit le plus sûr auquel Langworth ait pensé fût le coffre contenant les reliques les plus saintes d’Angleterre.

Chapitre 13
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