Je lui récite un poème que j’ai composé il y a des années de cela. Je ferme les yeux et, tandis que les vers me reviennent en mémoire, ils me ramènent à des sommets neigeux se détachant sur un ciel violet, à des cols étroits, des nuits glacées, à la faim et l’épuisement, à la crainte d’avancer tout en sachant qu’il est impossible de revenir en arrière. Quand j’ai fini, elle pousse un profond soupir. (...)
Cela s’adresse à un moineau solitaire. Je le conjure de s’envoler vers une destinée plus noble et de renaître ailleurs.
Chapitre 18