Elle sentit le mal du pays monter en elle rapidement, avec force. « Ça me manque tellement, avoua-t-elle. Je n’arrête pas de penser que ça va me passer, que je me sens davantage ancrée ici… » Elle s’appuya contre le bureau. « Mais il y a des jours où je ferais presque n’importe quoi pour rentrer à la maison. Ne serait-ce que pour une après-midi seulement. Quelques heures à plaisanter avec des gens dans ma langue, assise au bord du Nil. Être anonyme dans les rues et négocier des oranges. Nos fruits sont les meilleurs, tu sais, ajouta-t-elle, la gorge serrée. Rien à Daevabad n’est aussi sucré. »