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Critiques de Saber Mansouri (13)
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Une femme sans écriture

Picaresque, poétique, inventif et complètement délirant, une espèce d'histoire déjantée de la colonisation de l'Algérie et de la Tunisie à travers quatre générations de femmes dont la première n'est rien moins que celle qui avait fabriqué le fatidique chasse-mouche du consul Duval ! Belles sages, savantes, avisées, calligraphes, accoucheuses et cuisinières (l'ouvrage est résolument féministe) elles sont séduites, enlevées, épousée, divorcées, bernées et admirées, dans une séries d'aventures endiablées, qui tiennent un peu de l'épopée ou d'un roman de capes et d'épées au féminin. Où l'on fait connaissance avec "La cité des femmes affranchies et autarciques de l'Est algérien" et ses cinquante-six femmes," la Confrérie des Algériens vigilants de Constantine", celle des "Frères vaillants et solitaires de la Rivière-Bleue" et celle des "Tunisiens offensifs du Nord-Ouest", avec les "Cavaliers bleus de la Colline-Rouge", les "Corsaires blancs du Cap Nègre", le "Cercle des poètes guerriers de Tabarka", "L'Auberge de la Tunisie qui se réjouit et regarde vers l'ouest" et avec les lieux dits La-source-de-l'aube, la Colline-Rouge, la Montagne-Blanche. Des meurtres, des expropriations, des errances, des naissances et des morts et encore des imams, des colons, des gendarmes, des obsédés, des traitres, que sais-je encore ? A vrai dire, même s'il n'y a pas de rupture de rythme, si l'on est entrainés à un train d'enfer d'épisode en épisode, de surprise en surprise, on finit par fatiguer un peu. Très original et intéressant.

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Je suis né huit fois

D'éleveur de chèvres à historien, spécialiste de la Grèce antique, que de chemin parcouru. Dans Je suis né huit fois, Saber Mansouri raconte une enfance, une adolescence et une jeunesse qui ressemblent fort à la sienne. Une biographie romancée qui est aussi un portrait à rebrousse poil de bien des clichés d'une région de Tunisie, la Montagne blanche, là où sont les racines de l'auteur, endroit aimé qu'il lui faudra pourtant quitter pour trouver sa voie. Pour son premier roman, Mansouri a choisi de prendre directement son lecteur à témoin. Il l'interpelle, lui explique, non sans ironie, comment un petit garçon débrouillard et doué pour les études se fraie un chemin en finissant par abandonner les siens sans pour autant les trahir. Il y a beaucoup de malice dans ce livre délicieux qui ne craint pas de mêler l'anecdote et la philosophie. Ainsi, cet hommage appuyé à la race caprine : "on ne garde pas les chèvres, on les suit", dont l'énigmatique comportement n'est pas loin d'avoir la profondeur des écrits d'Aristote, dont la figure tutélaire revient souvent. Je suis né huit fois a tout du roman d'apprentissage métissé de sagesse et d'irrévérence. Mansouri est aussi à l'aise pour décrire le grouillement d'un marché que pour s'interroger sur l'impossibilité de mettre en place la démocratie en terre d'Islam. Au passage, il évoque la fille qu'il a aimée et qu'il a perdue après tirage au sort (il faut le lire pour le croire), ses années d'école et d'université et ses conversations avec l'Imam. Ses dialogues sont ciselés et d'une grande drôlerie. Loin de l'autobiographie complaisante, le livre est une leçon de vie, jamais sentencieuse, toujours passionnante.
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Une femme sans écriture

Dans ce récit biographique, nous faisons la connaissance avec le destin de 4 femmes, de l’aïeule Sihéme qui s'est exilée en Tunisie après avoir fui l'Algérie car elle était l'esclave affranchie qui a fabriqué le célèbre chasse mouche du Dey d'Alger jusqu'à Mabrouka, la mère de l'historien. 4 générations de femmes qui racontent leurs misères, avec sourires et grincements de dents. Un roman très intéressant avec une histoire émouvante grâce au style d'écriture de l'auteur.
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Un printemps sans le peuple: Une histoire a..

Enfin un livre critique sur l'histoire de la révolution tunisienne, le titre dit tout. Il ne faut pas s'attendre à un traité ou livre d'histoire, il s'agit d'un essai. Au lieu de défendre, tel que l'on s'y habitue dans les livres, l'arrivée de la démocratie, de la liberté etc., l'auteur met en évidence la différence de ce qui est vécu par la population. L'écriture est fluide et pas très théorique, mais il y a beaucoup de répétition que je trouvais de plus en plus lourde au fil des chapitres.
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Je suis né huit fois

Ce récit est une autobiographie philosophique de l'auteur sur sa vie, de sa naissance jusqu'au jour où il décide de partir pour l'étranger. Il raconte sa quête constante de s'enfuir de la Montagne Blanche pour s'élever et trouver la réponse.

Tout jeune, gardien de chêvres, il découvrait comment gagner de l'argent en étant un fin commerçant et en trouvant quelles sont les activités à réaliser pour vendre facilement. Vendeur d'escargot, d'eau puis fripier, il rentre à l'école et continue jusqu'à obtenir un diplôme. Professeur d'histoire, loin en fait de ses aspirations inconscientes, à vendre de l'Histoire à des élèves pour la plupart pauvres comme lui l'était et donc à la recherche d'astuces pour rapporter un peu plus à leur famille, vendre sans acheteur réel, qu'il ne peut convaincre, il s'ennuie.

Ecrit dans la langue de Molière, l'auteur nous offre aussi un voyage dans la Tunisie d'en bas, celle qui est paysanne, celle qui est pauvre, bien loin de notre quotidien bien occidental. C'est un voyage vers une terre presque inconnue où dès le plus jeune âge, les enfants partent à l'aventure alors que nos enfants eux, ne se souciaient de rien, jusqu'à leur mariage.

Son histoire, malheureuse parce que pauvre, riche aussi parce que pleine d'espoir, de vie et d'amour, est aussi un drame, celui de l'amour pour une femme, et de l'histoire, la philosophie, la démocratie arabe.

L'écriture est fluide, bien que trop de fois, il accumule les acteurs dans une seule phrase, longue et fastidieuse, fidèle au caractère du personnage, des phrases nerveuses, souvent agaçantes, insistantes.

Ce récit c'est l'élévation de l'être, celui du petit gardien de chêvres, devenu philosophe respecté, celui qui regardait le temps passé les pieds dans la poussière, à l'homme de savoir qui cherche le temps pour accomplir sa destinée.

Un récit passionnant, exotique, nous faisant découvrir le beau pays qu'est la Tunisie mais aussi l'espoir d'un homme, d'un peuple, d'une nation, d'une famille.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Démocratie athénienne, une affaire d'oisifs ?

je veut voire le vrais sens de la démocratie chez les Athénienne

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Sept morts audacieux et un poète assis

un joli titre mais un livre difficile à lire car trop bavard.

Huit personnages haut en couleurs se retrouvent face à un tribunal populaire pour avoir revendiqué leur autonomie et crée une république .

Chacun d'entre-eux nous raconte sa vie et sa vision de l'histoire , c'est riche de l'histoire Tunisienne, de celle Franco-Tunisienne; c'est parfois un peu épique , rocambolesque mais on fini s'y perdre de tant d'informations .
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Une femme sans écriture

Voilà un roman dont j'ai trouvé la forme et le ton atypique.



L'auteur nous propose d'entendre les voix d'une lignée de femmes affranchies. De l'Algérie à la Tunisie, du joug des hommes à celui des colons, on voyage dans un monde où ces femmes doivent leur survie à la sororité, au courage et au silence.



Un très beau conte, sous forme de règlement de compte entre une mère et son fils, que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.



Une histoire qui dit bien plus que ce qui est écrit.
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Un printemps sans le peuple: Une histoire a..

L’inventaire critique du chantier démocratique tunisien qu’il dresse dans Un printemps sans le peuple se nourrit d’une connaissance intime et subtile de l’histoire et de l’actualité du pays dont il est natif.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Athènes vue par ses métèques : Ve-IVe siècle avan..

Saber mansouri casse le cliché avec ce livres historien de lesclave grecque hors de la société alors qu’il faut nuancer ces propos. On plonge dans la société grecque et on y découvre comme l’étranger est perçu. Un ouvrage fascinant à découvrir sans tarder !
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Une femme sans écriture

Il serait plus juste de dire : quatre femmes d'une même lignée qui revendiquent leur droit à la liberté, se donnant tous les moyens pour assumer leur destin.

L'aïeule, Sihème n'est autre que l'esclave affranchie qui a fabriqué le chasse- mouches du dey d'Alger, dont celui-ci s'est servi pour frapper le consul de France en 182...

Exilée en Tunisie, elle va fonder la Cité des femmes affranchies et autarciques de l'Est algérien( cuisinières mais aussi restauratrices de manuscrits arabes).

Elle donnera naissance à Gamra qui, elle même, deviendra mère de Zina, laquelle transmettra à Mabrouka.

C'est Mabrouka qui écrit à son fils, historien tunisien parti vivre à Paris, les tribulations de ce "quartette" familial.

Une lecture dans la belle veine picaresque, avec rebondissements, merveilles et misères, sourires et grincements de dents. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, c'est une forme d'écriture jubilatoire qui me convient.
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Une femme sans écriture

Une lignée de quatre femmes, jusqu'à celle du narrateur, depuis l'Algérie du 19e vers la Tunisie puis la France, sur quatre générations de femmes qui ont tenté de s'emparer de leur propre destin.

Une écriture lumineuse, particulièrement lorsqu'elle remonte le cours de l'histoire. J'ai moins aimé les digressions du narrateur d'aujourd'hui, qui fait bien faible et perdu face à ces aïeules, bien qu'il soit l'aboutissement d'une intégration "réussie"...mais à quel prix pour lui, questionne sa mère ?

Un beau roman !
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Tu deviendras un français accompli : Oracle

Elève de Pierre Vidal-Naquet, Saber Mansouri interroge les documents officiels proposés aux étrangers candidats à une immigration choisie pour définir l'identité française telle que la rêve le pouvoir en place. Lui, Tunisien admis dans la communauté nationale depuis deux décennies, s'effare de la course d'obstacles qui attend celui qui, aujourd'hui, voudrait connaître la même chance.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
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