Ce récit est une autobiographie philosophique de l'auteur sur sa vie, de sa naissance jusqu'au jour où il décide de partir pour l'étranger. Il raconte sa quête constante de s'enfuir de la Montagne Blanche pour s'élever et trouver la réponse.
Tout jeune, gardien de chêvres, il découvrait comment gagner de l'argent en étant un fin commerçant et en trouvant quelles sont les activités à réaliser pour vendre facilement. Vendeur d'escargot, d'eau puis fripier, il rentre à l'école et continue jusqu'à obtenir un diplôme. Professeur d'histoire, loin en fait de ses aspirations inconscientes, à vendre de l'Histoire à des élèves pour la plupart pauvres comme lui l'était et donc à la recherche d'astuces pour rapporter un peu plus à leur famille, vendre sans acheteur réel, qu'il ne peut convaincre, il s'ennuie.
Ecrit dans la langue de Molière, l'auteur nous offre aussi un voyage dans la Tunisie d'en bas, celle qui est paysanne, celle qui est pauvre, bien loin de notre quotidien bien occidental. C'est un voyage vers une terre presque inconnue où dès le plus jeune âge, les enfants partent à l'aventure alors que nos enfants eux, ne se souciaient de rien, jusqu'à leur mariage.
Son histoire, malheureuse parce que pauvre, riche aussi parce que pleine d'espoir, de vie et d'amour, est aussi un drame, celui de l'amour pour une femme, et de l'histoire, la philosophie, la démocratie arabe.
L'écriture est fluide, bien que trop de fois, il accumule les acteurs dans une seule phrase, longue et fastidieuse, fidèle au caractère du personnage, des phrases nerveuses, souvent agaçantes, insistantes.
Ce récit c'est l'élévation de l'être, celui du petit gardien de chêvres, devenu philosophe respecté, celui qui regardait le temps passé les pieds dans la poussière, à l'homme de savoir qui cherche le temps pour accomplir sa destinée.
Un récit passionnant, exotique, nous faisant découvrir le beau pays qu'est la Tunisie mais aussi l'espoir d'un homme, d'un peuple, d'une nation, d'une famille.
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