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Critiques de Safia Moghladj (7)
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Vers d'autres possibles

A la mémoire de mon frère...



On ne peut dédier de manière plus transparente à son frère un recueil de poèmes sur lequel plane sans cesse, non pas une ombre, mais une présence qui se manifeste plus fortement que ne le pense l'auteure, Safia Moghladj, puisque cette présence va jusqu'à tout imprégner, d'un bout à l'autre de l'ouvrage, dans chaque page et dans chaque ligne ou presque.



Composer - ou écrire - de la poésie pour réenchanter le monde sans croyance qui est le nôtre - un monde terne et gris. C'est ce que fait l'auteure. En étant consciente que l'existence passe comme un souffle, même si, à certains moments, elle semble être interminable. Nous savons bien qu'elle a un terme, et c'est ainsi dit :



"Un jour

Tu renonceras à ce lieu sans âme

[...]

A ce maigre instant d'humanité sans fin".



Renoncerions-nous à cette expérience, pourtant pleine de déceptions mais aussi chargée d'une espérance qui nous projette dans un lendemain où la satisfaction n'est pas plus certaine ? Préfèrerions-nous croire en un Paradis perdu et à venir qui balayerait la fugacité frustrante de toutes ces choses qui ne durent pas ? (et que l'on voudrait voir durer éternellement !) Rien n'est moins sûr.



"De l'incohérence, peut-être, mais sans renoncer au jour qui vient...".



"A quoi croirons-nous demain ?

Si ce n'est au jour plus grand que le malheur profond", écrit Safia Moghladj, qui ne cesse de penser à son frère.



L'humanité n'est-elle pas toujours privée de la joie parfaite ? Un seul être vous manque, et son absence appelle et impose sa présence.



"Dans tous mes Ailleurs, le manque de toi".



Que reste-t-il de nos vies et de nos amours à la fin de nos jours ? L'Amour.



"De l'espérance jetée au fond des mers. Je tiens la vague silencieuse".



On peut se faire des illusions sans perdre de vue que se bien connaître vaut mieux que de céder et s'effondrer devant la cruauté et la méchanceté qui peuvent nous tuer à petit feu comme un poison lent.



"Verrues du soir

Remplies de moqueries inutiles

Aux vanités du vivant".



Même en celui qui me rebute, il y a une part de lumière et de sincérité, à côté de la part d'ombre.



"De l'horreur incarnée

Sur le profil de ton prochain



Il y a peut-être du vrai dans ses yeux".



Et le zèle que pratiquent ceux qui ne connaissent que le rejet haineux est meurtrier.



"Car vos intolérances

Sont un crime".



Dans le silence de la nuit, on peut tourner la page du bruit que font les méchants sous l'éclat du soleil.



"Qu'il me tarde la nuit,

La nuit seule,

Loin de l'hypocrisie du jour".



Hier était-il meilleur ? Et demain le sera-t-il ? Le certain est que l'aujourd'hui peut faire mal, tant il peut être laid, hideux.



"Les cloches du vice

Sonneraient-elles l'heure de notre époque ?"



Heureusement, à de petits signes que nous croyons sentir quand nous désespérons, nos disparus peuvent nous éviter de tomber dans la vaine révolte et nous être d'un grand réconfort.



Renouer avec un mort que l'on sent là présent ? Ou simplement trouver dans son existence un ami qui redonne sens à la vie ?



"La lumière longtemps cherchée

Ressemble à ta présence".



Ces simples mots de Safia Moghladj, si justement choisis et accolés, s'appliquent dans les deux cas.



"Au soir du jardin apaisant", où l'Orient fait plus que se deviner, où il éclate dans la douceur, les souvenirs remontent à la surface.



"En rêvant d'un temps illimité

Que tu m'offrais"...



Mais les jours de nos vies filent, nous glissent entre les doigts, sous un ciel immuable, curieux témoin.



"Entre les pages de nos vies,

Sans rien au-dessus,

Le ciel,

Notre toit".



Dans le silence du cœur, l'autre qui est parti se manifeste alors même que l'on y pense moins.



"Ton ombre déchirant

L'oubli de te revoir".



L'être qui était n'y est plus, puisque passé dans le monde des morts, alors que ses pensées, hautement exprimées jadis, restent vivantes dans la mémoire de ceux qui les ont entendues.



"A suivre le long tracé

Qui sépare les pensées

De l'être instantané"...



Mais il est "des avenirs", ceux des retrouvailles;



"En dehors des parenthèses

Loin du lieu-dit de la perte.



Des avenirs Vers d'autres possibles.



Merci Safia de m'avoir invité à lire ce recueil de poésie à nul autre pareil. Il est de toute beauté et de grande profondeur.



François Sarindar
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Orlan

Dans Orlan, Safia Moghladj soulève des interrogations de notre temps sous le couvert d'une histoire médiévale.

L'intrigue est donc volontairement assez simple. Nous sommes au XIIème siècle. Nous suivons un homme originaire du royaume de France, qui se nomme Orlan de l'Artois, mais qui a passé des années dans le sud, non pas en Occitanie, mais sur les bords du Rhône, avant que des combattants, zélateurs de la foi catholique, ne commencent à mener la vie dure à ceux qui professent ce que l'on appelle le Catharisme, qui est une forme de christianisme mâtinée de manichéisme en rupture avec le dogme de l'Eglise de Rome et non, comme on l'a longtemps pensé un surgeon du zoroastrisme. Orlan, sans doute pourchassé par les guerriers de la foi, favorables à la doctrine pure et dure du catholicisme le plus intransigeant et qui venus du nord s'intéressent aux terres du Midi toujours bonnes à prendre, va quitter son pays, sillonner la mer Méditerranée, pour finir par échouer, pauvre naufragé retrouvé inconscient sur l'une des îles du Cèdre, dont le roi, intrigué par ce Croisé pas comme les autres, lui fait bon accueil. Sans doute, le monarque des îles pense-t-il que la destination finale de ce curieux pèlerin est la Terre Sainte. Aussi le conduit-t-il en bateau jusque sur le rivage de Palestine, non sans lui poser la question : "Es-tu vraiment un homme de foi ?" Ce à quoi Orlan de répondre : "Je suis bien peu de chose [...]. Je ne suis qu'un troubadour égaré dans un monde corrompu qui ne m'a jamais compris. [...] Condamné à l'exil pour impiété. Mes bourreaux m'appellent L'Hérétique. Je les appelle les cavaliers de l'Apocalypse. [...] Je suis mort quelque part entre Saint-Omer et Montélimar". Nous apprenons aussi que le jeune homme est le fils adultérin d'un moine quelque peu dissipé, et qui n'avait pas de mots assez durs contre l'Eglise et ses enseignements.

Et voici donc Orlan débarqué à Jaffa, dans le royaume de Jérusalem, découvrant des habitus, des coutumes, des costumes, des senteurs, des couleurs, toutes choses inconnues de lui, et tout cela sous un soleil qui inonde tout de sa lumière crue. Il découvre aussi l'hospitalité orientale, qui n'est pas un vain mot et qui va s'exercer généreusement à son endroit au simple prononcé d'un mot : "Shalem", sur la recommandation du roi des îles du Cèdre. Il est aussitôt pris en charge par un homme dont notre ami va découvrir que c'est un savant de haute culture et à l'esprit largement ouvert, prénommé Joachim, Ibrahim ou encore Joïb pour ses connaissances proches. Avec ce docte personnage, les échanges seront profonds, humains, culturels, philosophiques et spirituels. Les deux hommes sont faits pour se comprendre et s'entendre, car ils s'élèvent au-dessus du lot, refusent un Dieu qui enferme ou qui conduit ses fidèles à exclure et à condamner et professent un Dieu qui sait reconnaître en tout homme son enfant, afin que tous ses enfants, à quelque religion qu'ils appartiennent, se reconnaissent comme des frères.

Voici donc Orlan dans cette Terre Sainte, objet de fascination et lieu où les hommes se divisent en invoquant le nom de Dieu. Sera-ce pour lui une terre d'espoir, et le lieu d'un nouveau départ vers une vie nouvelle ?

Il découvre l'amour et un désir troublant, sous les traits d'une belle jeune femme, qui a pour prénom Augustine, et qui danse à merveille en compagnie de son amie, la Tzigane Rosalia.

Il contemple les palais, visite les églises, les synagogues, les mosquées avec Joïb, qui lui sert de guide, qui l'entraîne dans les pas de Jésus, et toujours avec ce dernier à ses côtés, il voit ce qui fait le sel de la vie à Jérusalem, y compris les lieux et les activités qui permettent une bonne et saine distraction. Au grand étonnement de Joïb, Orlan achète sur les marchés des produits qui lui permettent de se rendre utile et de faire plaisir à son hôte en faisant mijoter pour lui de bons petits plats, selon des recettes venues du royaume de France. En sens inverse, les mets propres à l'Orient sont révélés à Orlan, qui semble reprendre goût à la vie, malgré de sombres pensées qui traînent dans un coin de sa tête et qui ne le laissent jamais tout à fait en paix.

Et quelque chose le confirme dans cet état d'esprit et le conforte dans cette inquiétude permanente, c'est qu'il y aussi, dans cette ville de lumière, des personnages qui rôdent et qui ne paraissent pas animés par les meilleures intentions.

J'arrêterai là ma narration pour ne pas déflorer au lecteur la suite de l'histoire et le laisser la découvrir par lui-même.

Mais j'ai relevé au passage que la conteuse Safia Moghladj, qui reste poétesse jusqu'au bout des ongles, arrive à écrire des phrases dont les parties ressemblent quelquefois à des vers, et que son humanisme la conduit à nous donner, tantôt par la bouche de Joïb et tantôt par celle d'Orlan, de véritables enseignements sapientiaux qui donnent un poids particulier à cet ouvrage. Elle montre la soif de pouvoir comme un signe de maladie chez ceux qui veulent l'exercer pour dominer les autres, caricature au passage les travers des petits hommes qui aspirent à commander durement les masses comme s'ils étaient élus par la Providence, condamne les fanatismes "religieux" de tous bords, rappelle que c'est par la connaissance et par l'amour, en suivant le cœur et la raison, que l'homme s'élève vers Dieu, et non en observant ou en imposant des interdits et des commandements, ni moins encore en punissant ou en ôtant la vie à son semblable, à son prochain.

Ce livre se veut porteur d'un message de paix, de justice, de concorde et d'amour entre tous les humains, femmes et hommes, qu'ils soient lecteurs de la Torah, du Nouveau Testament ou du Coran. il vante le comportement de l'être humain honnête et droit, car celui qui est en quête du savoir et de la vérité, mais aussi du Beau, du Bon et du Bien, ne prétend pas les posséder et contraindre les autres à adopter l'idée qu'il s'en fait. Il donne ce qu'il reçoit pour le partager et le transmettre.



François Sarindar

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Le dernier souffle

Célébrons la beauté.



Chaque poète, chaque poétesse a son style, à nul autre pareil, et il est vain de faire des comparaisons.



C'est le deuxième recueil de Safia Moghladj que je lis - et pas forcément dans l'ordre de publication, et conquis par le premier, je ne pouvais que repiquer.

En retenant mon souffle, car, fort de ma précédente lecture, je pressentais déjà que le dernier souffle allait me laisser un petit moment sans... voix (avouez que c'est à "souffle" que vous vous attendiez plaisamment).



L'auteure se défendra peut-être de cela, et pourtant, elle qui est encore jeune, nous a donné là un écrit de Sagesse.

Lisez et relisez chaque poème, vous ne trouverez ici que "morale de l'histoire" ou que belle leçon à tirer de tout ce qui s'y trouve. Il est des êtres qui n'ont pas besoin d'atteindre le "vieil âge" pour avoir cette maturité tirée de l'expérience (expérience des choses et réflexion appliquée à ces choses avec raison et avec coeur).



Des mots reviennent, d'un poème à l'autre, comme des leitmotive? chargés de sens et de beauté : soleil, eau, pluie, désert, souffle, temples, flèches, amour, souffrance, liberté, espoir, poète et SAGE, pour n'en citer que quelques-uns.

Ils ne donnent lieu à aucune redite et leur utilisation n'est en rien le résultat d'une recherche ou le fruit du hasard, car ils prennent un sens différent à chaque fois selon la place qu'ils occupent. C'est du sucre pur, un miel divin, et c'est aussi un texte philosophique mais sans prétention.



Du Sanglot d'un orgue, où les marchands-colons qui se piquent de religion donnent vraiment l'impression d'avoir trahi leur Dieu, à l'hommage à Charles Baudelaire qui clôt ce cycle, la poétesse nous place sur les rivages opposés de la Méditerranée, du nord au sud ou de l'ouest à l'est, ou dans l'autre sens, pour que nous osions enfin nous regarder avec amour. le Moyen Âge occidental et oriental y a aussi sa place, car il s'agit de pleurer des erreurs humaines et de louer les humains quand ils ont su produire du beau en pensant viser le bon (en peu de mots, nos enluminures célébrées par Safia Moghladj le sont de manière plus profonde et plus colorée qu'en beaucoup de livres d'art).

On y respire les odeurs pregnantes et fort épicées de l'Orient.

En entendant le doux bruissement des Peupliers de l'Euphrate. En plongeant notre regard dans ce fleuve grossi des larmes d'une femme pleurant ses morts. En nous rappelant Bagdad au temps de sa splendeur, paradis perdu. En admirant de nos yeux bien ouverts "les lueurs brillantes de l'aurore". En suivant le rituel de l'amour comme on entrerait dans la danse.



En choisissant l'humour pour supporter les drames et la patience pour attendre que les choses se recomposent, avec ou sans l'aide de l'humain, souvent si malhabile, si maladroit. du pire au bien, si seulement... Ne parlons pas de meilleur.

Certains arrivent à se tenir à demeure dans la maison de la sagesse, bien que cela ne soit pas toujours de la plus grande facilité, tandis que d'autres s'obstinent à choisir pour compagnes la guerre et ses oeuvres mortelles, attirés par les profondeurs d'un gouffre qu'ils regardent comme leur but. Et la guerre, justement, voudrait détruire la maison de l'esprit et du partage des connaissances. Quel homme ou quelle femme, faisant taire les canons, redeviendra l'être qui rêve de paix et d'amour, sur la Place de la Liberté ? Qui versera les larmes purificatrices pour redonner au monde sa virginité ?



Ce rêve intérieur [...]

réveille, dans la douceur,

la bonté et la grandeur,

qui se cache au fond du coeur

de celui qui pleure.



La lutte s'impose bien, pacifique ou pas, contre les briseurs de rêve, contre les ennemis de la vie.



Qui enseigne : le maître ou l'élève ? Les perles de Maître Habib, dans Les joies du soir, nous font nous poser la question.



Chant d'espérance : l'humain porte en lui un rêve, à condition que l'utopie du possible ne devienne pas l'arme de la tyrannie. Prière pour que refleurisse dans un paradis perdu les fleurs de la félicité. En cette vie, s'il n'y avait l'accueil par des bras ouverts, des mains offertes, d'un cercle à l'autre, nous n'oserions sauter le pas, franchir les obstacles. C'est donc ici bas, tout simplement, la ronde de la vie et de la mort, qui n'est que passage. Ne l'interrompons pas dans son cours naturel. Ah! si les humains parvenaient définitivement à abandonner l'idée de guerre et les armes pour la faire.



Les rêves et l'espérance

d'un empire sans défense



Elle et lui

Se refaire une vie en commun, un destin après le chaos engendré par la guerre. À deux.



Parlez-moi d'amour

On se nourrit du miel de l'amour reçu pendant l'enfance.

Bienheureuse Safia qui a reçu cela, et en prime cette langue dont elle porte haut les couleurs par ses poèmes.

Chante et prends ta lyre.















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Orlan

Ce roman, à la fois historique et moderne, retrace le parcours exceptionnel d'un réfractaire aux croisades, le troubadour Orlan de l'Artois, exilé à Jérusalem où il est accueilli par Joïb, un savant d'une grande sagesse, qui le protège et l'invite à partager ses réflexions sur le monde sans rien lui imposer.

En plus de permettre à de jeunes lecteurs de découvrir un Moyen Âge peu connu : celui des cathares, des goliards, des troubadours, des alchimistes, ou encore d'imaginer à quoi ressemblait Jérusalem au Moyen Âge, l'auteur a su construire un récit passionnant, ancré dans un contexte historique captivant, à l'indéniable portée philosophique, qui délivre un message essentiel contre toutes les formes d'intolérance, et les dérives auxquelles peuvent conduire les extrémismes politiques et religieux.

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Vers d'autres possibles

De l'hyperréalisme des halls de la nuit, ou de ces monstres ordinaires que l'on croise dans le froid quotidien de nos sociétés, à la magie du surréalisme d'un soir au jardin apaisant ou d'une nuit de givre, partout, l'éclat du vers libre, inventif, innovant. Sa musicalité, sa beauté à l'état pur. Bien au-dessus de l'inflexible réalité, les ailleurs du poète, assis au bord du monde, nous entraînent vers d'autres possibles.
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Le dernier souffle

Safia Moghladj est professeur d’histoire-géographie dans le département du Doubs, en Franche-Comté.

À 32 ans, elle nous livre son premier recueil de poésie. Un recueil écrit à la frontière entre l’Orient et l’Occident. Un recueil où ces deux mondes qui l’habitent se rencontrent et s’affrontent, s’aiment et se déchirent.

À travers sa poésie classique et ses vers libres, ses chansons ou ses petits contes satiriques, elle nous offre un recueil fait de mille saveurs.

Un recueil qui se lève en Orient pour célébrer Bagdad la superbe, pour pleurer et pour rire de l’humanité. Un recueil qui se couche en Occident pour dire à l’humanité que « le poète est un fils du soleil, et la poésie, un temple où l’on prie ».





Ce recueil est un chemin qui part de l’orient vers l’occident, de la guerre pour aller vers la paix que l’auteur a trouvée en se consacrant à la poésie.

Composé de quatre parties, il allie les conventions classiques avec un style plus contemporain. Ainsi l’importance que l’auteur accorde au rythme, la recherche d’une certaine musicalité, d’une harmonie côtoient les vers libres, les rimes intérieures, ou encore les assonances.



De Bagdad à la France en passant par l’Algérie, la place des femmes dans le monde musulman, la douleur, mais aussi l’espoir de l’exil, et enfin l’amour et la liberté, sont autant de thèmes qui inspirent Safia Moghladj.
Lien : http://www.safia-moghladj.fr
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Orlan

Orlan de l’Artois est exilé et se retrouve dans la belle ville cosmopolite de Jérusalem au Moyen-Age où il est hébergé par Joïb. Les deux hommes, libres penseurs vont partager et échanger sur une multitude de sujets en confrontant leur point de vue.





La mort, l’amour, la religion seront les fils conducteurs du récit qui est divisé en quatre parties, elles-mêmes scindées en courts chapitres.



A la manière de balade philosophique, l’auteur nous offre des réflexions détaillées, avec une belle plume qui prône le rapprochement de tous autour des valeurs universelles.



Nous redécouvrons en même temps la ville mythique et la richesse de ses habitants ainsi qu’un Moyen-Age où brillent des penseurs éclairés.



Sans jugement, nous nous promenons, avec l’incrustation d’histoires courtes qui illustrent des passages plus philosophiques. Un lexique et quelques pistes sont proposés à la fin de l’ouvrage.



Un livre riche et humaniste à découvrir pour lutter contre toutes les formes d'intolérance !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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