Sakinat Amiralieva auteure d'un livre témoignage sur sa vie d'immigrée pour raison religieuse
Professeure de russe au Daghestan (petit bout de Russie entre la Tchétchénie et la Caspienne) qui connait depuis quelques années une montée en puissance de l'islam radical, Sakinat a fait un bébé toute seule, le pire des crimes dans un village ou les chefs religieux ont pris le pouvoir. Être mère célibataire est considéré comme passible d'un crime d'honneur. Licenciée pour immoralité, puis bannie par sa famille et menacée de mort, Sakinat doit s'enfuir avec son bébé de dix-sept mois dans les bras. Parce qu'elle ne veut pas qu'on lui enlève Patimat et surtout parce qu'elle veut la voir grandir libre, elle aussi.
Réfugiées en Allemagne, Sakinat et Patimat vont d'abord vivre pendant cinq ans d'un camp à l'autre, dans la plus grande solitude et la peur constante d'être découverte par les autres demandeurs d'asile à majorité musulmane à qui Sakinat a fait croire qu'elle était veuve.
Parce que sa demande d'asile a été refusée et qu'elles risquent d'être renvoyées au Daghestan, Sakinat et sa petite fille de six ans s'enfuient de nouveau, cette fois vers la France, terre des libertés... Après de nombreuses péripéties, elles arrivent à Brest, mais les lois Sarkozy les rattrapent et de nouveau elles sont menacées d'expulsion.
À Brest, lorsque les parents d'élèves de l'école de Patimat ont connu son histoire, un comité de soutien s'est spontanément créé avec une ampleur qui a touché tous les médias