On pourrait dire que j'étais née pour être sage-femme. Trois générations de femmes de ma famille avaient consacré leur vie à mettre au monde des bébés , ce métier je l'avais dans le sang. Pourtant mon parcours n'avait pas forcément toujours été une évidence. Je n'étais pas comme ma mère - une hippie qui avait passé sa jeunesse à tresser des paniers et appréciait plus que toute autre chose ce qu'une vie nouvelle avait de magique et de précieux. Je n'étais pas comme ma grand-mère - une femme sage à l'esprit pratique, qui croyait au pouvoir des naissances naturelles. Je n'aimais même pas spécialement les bébés. Non, pour moi, la décision de devenir sage-femme n'avait rien à voir avec les bébés, et tout avec les mamans.