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Citation de LaFouineuse


— Han…
— Je t’ai envoyé des tas de signaux horriblement contradictoires. (Je me libérai de son étreinte, imposant une distance nécessaire entre nous.) Je suis navrée. Vraiment, vraiment navrée. Mais je dois y mettre un terme. Ce n’est juste ni pour toi ni pour moi. Il faut qu’on arrête.
— Ou alors, tu pourrais reconnaître que tu flippes à l’idée de me laisser une autre chance de te prouver que tu n’as pas à avoir peur. Que toi et moi, ça peut marcher.
Je secouai la tête et fis un vaste geste du bras pour désigner la situation dans laquelle nous nous trouvions.
— On nage en plein psychodrame.
— Ah ouais ? rétorqua-t-il. Et alors ? Tout le monde connaît des drames. Mais on s’en relève.
Il essaya de combler l’espace nous séparant, mais je me reculai derechef. Cela le mit en rage.
— Tu sais quoi ? J’ai merdé, il y a cinq ans. Dans les grandes largeurs. Et je ne me le pardonnerai sans doute jamais. Mais je ne peux pas me battre si tu ne veux pas te battre à mes côtés. Tu sais ce que ça me fait de te quitter chaque soir ? Ça me rappelle le connard qui t’a plantée il y a cinq ans. Et je refuse de rester ce gamin-là. (En deux enjambées, il put poser les mains sur mes épaules.) Fini de jouer, Hannah. S’il te plaît. Stop. Soit tu acceptes de saisir cette chance avec moi, soit tu refuses et je disparais pour de bon.
Son ultimatum me tétanisa. La peur me paralysait.
Un voile de douleur recouvrit les prunelles de Marco, qui me lâcha doucement. Figée sur place, incapable de le retenir, je le regardai se diriger vers la porte pour la déverrouiller.
— Tu ferais mieux d’aller rejoindre Cole et moi, mon rencard.
— Marco… (Mes lèvres avaient bougé d’elles-mêmes pour prononcer son prénom, l’implorant de comprendre.) On n’arrête pas de se faire du mal.
— Non. (Il me jeta un regard par-dessus son épaule et je tressaillis de le voir ainsi au supplice.) Je t’ai fait du mal sans le vouloir. Depuis, tu nous fais volontairement souffrir tous les deux. (Il poussa un soupir, semblant incapable de couper définitivement les ponts, et ajouta :) Ma chérie, si tu reviens un jour à la raison, tu sais où me trouver. Mais je ne t’attendrai pas éternellement.
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