Voyageur ad vita aeternam
Tu n'as ni patrie ni maison ni bien-aimée
n'as-tu pas encore compris ?
Salve de feu, cri, geôle
tu n'as ni patrie
ni maison
ni bien-aimée
ô gardien du cimetière
Tristesse et horoscope
veillée agitée, ulcère
cadavre, trictrac
voilà tout ce que tu as hérité d'hier
pour après-demain
n'as-tu pas encore compris ?
Tu n'as ni patrie ni maison ni bien-aimée
la boucherie séculaire s'étend
et le périple d'amour
Alors, pleure sur la valise
pleure avec la valise
(traduction Abdelatif Laabi, « Je t'aime au gré de la mort »)