Citations de Sandra Roussel Ducouret (42)
L’idée est que vous êtes responsable de votre bonheur, vous et personne d’autre. C’est vous qui choisissez d’être heureux ou non. Vous ne pouvez le trouver chez les autres. C’est votre force intérieure. Il faut le vouloir. Apprendre, comprendre et accueillir chaque évènement qui se présente à vous, explique Marguerite.
C’est une femme douce, apaisante, brandissant un sourire constant aux lèvres, même lorsqu’elle a évoqué, à l’aube, son statut de veuve. Elle dégage tant de courage, elle en est admirable. Elle fait partie de ces personnes qui ne font rien percevoir du mal qui les a heurtés. Est-ce le cas pour moi ? Je me pose parfois la question.
Je ne le connais pas. Je ne me vois pas tout lui raconter, tout lui confier, il me prendrait pour une folle. Je préfère garder tout ça pour moi, c’est ma vie. Puis, dans quelques jours, nos chemins vont se séparer. Je ne vais pas perdre mon temps à lui parler de moi, de cette lettre, de mon ailleurs. Je ne suis pas venue pour ça. Je suis venue sur ces montagnes pour remplir une faveur et me retrouver seule. Je n’ai pas besoin de compagnie superflue.
La chute n’est pas un problème. Ce qui peut l’être, c’est de ne pas se relever. D’où l’importance de savoir le faire et avancer de nouveau. C’est l’apprentissage de la vie. Pourquoi tombons-nous ? Pour mieux nous relever, tu ne penses pas ?
Comme dit Confucius, m’informe Hugo, peu importe à la vitesse à laquelle tu avances tant que tu ne t’arrêtes pas. C’est ça la clé, je crois. Avancer à son rythme et ne jamais s’arrêter. Je l’observe surprise de cette réflexion émanant d’un homme aussi jeune que lui.
Mon souffle n’est pas optimal. J’ai des difficultés à reprendre correctement ma respiration. J’espère que le groupe ne s’en rend pas compte. C’est une pensée idiote, mais je ne veux pas passer pour la femme qui est déjà au bout de sa vie, même si tout le monde semble souffrir de ce manque d’oxygène.
Je ressens plus que jamais le besoin de me retrouver seule avec moi-même pour remettre de l’ordre, c’est le moment… Enfin voilà… j’ai besoin de ma traversée du désert. Il faut que j’y aille, c’est vital !
J’ai des frissons qui parcourent mon corps. Son émotion est palpable, malgré tout, elle aborde un sourire naturel d’une puissance majestueuse. Marguerite est une femme qui en impose de gentillesse et de simplicité. C’est une belle soixantenaire qui semble, au vu de son physique, avoir une bonne hygiène de vie, assumant sa chevelure argentée et les marques du temps.
Durant cette période, j’ai eu quelques histoires sans lendemain, sans attache, sans foudre, sans débordement. Je savais ce que je ne voulais plus, et surtout ce que je voulais, allier le fond à la forme. Je voulais trouver mon partenaire, mon binôme de vie, quelqu’un avec qui je puisse partager et aimer véritablement en douceur.
Le coup de foudre, c’est de la connerie, c’est une attirance purement chimique ! J’avais lu un article qui expliquait que ce fameux coup de foudre aurait sur le corps et l’esprit une durée de vie de 18 mois jusqu’à disparition totale au bout de 4 ans ! C’est un CDD rien de plus, une perte de temps !
Enfant, j’ai toujours aimé me plonger dans le monde de Walt Disney. Cela me procurait un sentiment de liberté. Je me plaisais à rêver d’autre chose, loin du chaos de mon quotidien. Cet homme qui saurait me sauver et m’emmener loin de tout. Mais qui ? Et surtout quand ? Comment fallait-il procéder ? Peut-être commencer à faire une liste détaillée ? Grand brun, beau et intelligent ? À cet âge, on est moins exigeant sur les profondeurs de l’âme : la forme plus que le fond !
Le soutien est une valeur importante à nos yeux. Pourtant, il sait que je n’aime pas me reposer sur lui ou sur quelqu’un d’autre. Moi qui souhaite toujours montrer que je suis forte, que je n’ai besoin de personne, que je peux avancer seule. Lors de nos premiers rendez-vous, j’avais rapidement brandi le girl power, criant à qui voulait l’entendre que je n’avais pas besoin d’un homme pour exister, pour tenir droite.
La loi de la loterie de l’univers… il faut rester vigilant ! Sois qui tu veux être, et ne laisse pas les autres le faire à ta place où tu seras comme eux, mort avant d’avoir vécu !
Il vaut mieux être un loup qu’un mouton ma Léo ! Tu es née pour être une louve…
Tu es une sirène. Et les sirènes font peur à certains. Elles ont une beauté énigmatique, elles sont mystérieuses et insaisissables. Personne n’aime la différence. Ne sois pas comme les autres… Ils veulent te pousser à être comme eux, être dans la généralité.
Les mots n’ont que le pouvoir qu’on leur donne !
Mon corps, j’ai appris à l’aimer, à l’accepter avec le temps. Enfant, j’ai fait l’objet de beaucoup de moqueries au sujet de la pâleur de ma peau presque porcelaine, tranchant avec le noir de mes cheveux. Plusieurs camarades de classe malveillants ricanaient en me comparant à Mercredi dans la Famille Adams quand ce n’était pas le fantôme Casper !
Certaines traces appartiennent-elles à cela ou à autre chose ? Je me pose mille questions. Au-delà du vieillissement naturel, est-il réellement possible de rattraper les marques de la vie qui se sont imposées sur son visage ? Le voudrais-je vraiment ? Je n’ai jamais été très attirée par la baguette magique de la chirurgie esthétique. J’aime le naturel. Je suis une femme qui se maquille peu, principalement pour le travail ou lors d’une occasion. La plupart du temps, je ne le fais pas. Arnaud me répète souvent « je te préfère comme ça, sans rien ! » . Je fais partie de ces femmes qui n’ont pas besoin de porter des talons de 15 cm pour se sentir féminine, élégante et séduisante. Malgré la maternité, j’ai toujours travaillé à me sentir bien dans mon corps.
J’aimerais me dire que je vais avoir le temps de récupérer ce sommeil perdu, mais je sais qu’il n’en sera rien. Les prochains jours risquent d’être très pénibles et épuisants.
Nous sommes de ces couples dits inséparables, nous sommes une équipe ! 8 ans de nous peuvent paraitre maigres en années au vu des couples dépassants les cinquante ans de mariage, mais je suis fière de ce que nous sommes. Nous avons toujours essayé de nous élever mutuellement, de ne pas nous oublier, de veiller à nous rééquilibrer lorsqu’il était nécessaire de le faire pour nous et notre famille.