J'ai beaucoup aimé cette lecture, son univers fourni et bien imaginé, ses personnages attachants et cette magie mélangée à la technologie, que pour ma part je n'avais pas encore lu ailleurs. Si on peine un peu à cerner et avoir de l'empathie pour Alusius, parfois arrogant et détestable, son humanité et la confiance que lui portent les Initiés qui viennent le chercher nous font le suivre et suivre le destin de la Caellie avec suspense. L'intrigue m'a bien plu, le rythme est bien marqué et on ne s'ennuie pas.
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Rita cairn est une jeune femme Mantarside(alien) élevée par des humains qui a une personnalité bien trempée. Un conflit animé les humains et les Mantarside depuis de nombreuses décennies. A l'âge de 8 ans, ses ailes lui sont coupées,ses parents humains condamnés à mort. Elle va grandir sous la protection de Nils, humain,qui s'est engagé à la protéger,au sein de" la Corporation " : élite humaine chargée d'arrêter les criminels. Elle est très forte,a des pouvoirs destructeurs qui ne peuvent être contenus, d'autant plus qu'elle est animée par la rage et la colère d'avoir perdu ses proches et de ne pas être acceptée par la race humaine. Un jour, un Mantarside va arriver dans sa vie, plus destructeur et plus fort qu'elle, il va la traquer pour essayer de lui faire intégrer l'idée qu'elle doit s'allier a eux pour détruire les humains. Pour autant elle va s' apercevoir que ce n'est pas ce qu'elle souhaite malgré la haine qui l'anime. De fil en aiguille,nous allons découvrir que la corporation est corrompue, qu'ils pratiquent des expériences qui ne sont pas acceptables sur les humains comme sur les Mantarside qu'ils capturent ... Nils et elle vont être trahis et n'auront pas d'autre choix que de fuir... Mais pour aller où? Suite a de nouvelles révélations,ils vont tenter de se rendre sur une autre planète ,régie par une communauté de Mantarside pacifiques ... Y parviendront-ils? Que vont-ils découvrir ? Comment cette histoire va se finir?
Au travers d'une plume rythmée et haletante,l'auteur aborde des thèmes comme la guerre,le deuil, l'addiction,la complexité des sentiments, la quête de soi....
Un roman plein d'intrigues et de suspense qui ne manquera pas de vous tenir en haleine....
!Attention lecteurs,ce roman est réservé aux adultes car il contient de nombreuses scènes sensibles!
#sciencefiction
#guerre
#complexitédessentiments
#deuil
#loyauté
#action
#suspense
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Dans le monde que nous présente l'auteure, la Caellie est un empire, à la fois reconnu et mystérieux, important mais replié sur lui-même, une enclave où règne la paix, dirigée par un souverain fort mais juste, Ignacius. Ce pays recèle un grand pouvoir, la magie, due à et provoquée par des gemmes, qui se trouvent à l'intérieur du cratère où est situé la Caellie. Ce cratère a trouvé naissance dans la chute d'une météorite, qui a apporté les gemmes et donc ce pouvoir. Ignacius en est le conservateur et protège son empire de la convoitise que pourraient susciter ces cristaux avec l'aide des Initiés, porteurs comme lui d'une magie bénéfique et de la Garde (dont font partie certains Initiés). Ceci se fait malheureusement parfois au détriment d'une part de la liberté du peuple mais aussi de certains porteurs de magie qui seraient dépassés par l'importance de leur pouvoir, qui entre leurs mains, pourrait connaître et a connu déjà des conséquences funestes. Pour se protéger des agressions extérieures, le pays est protégé par un dôme qui recouvre le cratère, créé à l'aide de cristaux ancrés dans des balises.
Membres de la Garde, Rod Elfheim, capitaine de celle-ci, et Luco Teric, Initiés tous les deux, assistent Ignacius dans cette mission de protection de l'Empire, avec bravoure et vaillance. Cette situation pourrait perdurer ainsi, mais... Au cours d'une banale mission de récoltes de gemmes, Rod et Luco vont être attaqués par une puissance extérieure, qui, suite à un quiproquo provoqué par la ruse, va franchir le dôme de protection et attaquer le pays. Submergés, les habitants de celui-ci vont alors mettre tous leurs espoirs entre les mains de Rod et Luco, dont la mission va être alors de retrouver un énigmatique héritier de l'Empereur Ignacius, qui pourrait être la clef de ce mystère et mettre fin à cette guerre...
Dans ce récit, l'autrice revient aux sources de la Fantasy, nous présentant un monde où le surnaturel est accepté, mais aussi revendiqué. Mais ce roman va présenter plusieurs degrés de lecture, et se teinter également de science-fiction technologique à laquelle nos héros vont devoir se confronter et peut-être recourir. Tâchons de prévenir le lecteur : « L'héritage final » est un roman à l'histoire dense, qui en 360 pages, ne va pas vous offrir beaucoup de répit. Le récit, vécu au présent, par plusieurs protagonistes, qui vont s'adjoindre progressivement à notre duo initial, comporte peu de temps morts. L'heure n'est pas à la contemplation mais à l'action. Et donc aussi à la violence, celle des batailles d'abord, celle, psychologique, des relations entre les personnages et parfois aussi à la mort. Nous saluerons ici le propos assumé de l'auteure : ces protagonistes sont pour la plupart des Hommes et des Femmes de guerre. Ils connaissent la peur, mais trouvent toujours le courage de la braver. Pour la plupart d'entre eux, fuir n'est pas une option. C'est donc un chant guerrier que nous récite ce livre, chant qui trouve son exutoire sur les champs de bataille. C'est le chant d'êtres en suspension, l'épée du destin, du fatum rivée au-dessus de leurs têtes, mais qui ne doit jamais empêcher leur détermination comme l'exprime ainsi Luco : « Est-ce qu'on est déjà mort une seule fois ? ». Chant du courage, chant désespéré, chant qui anime leurs cœurs.
Au milieu du capharnaüm de la bataille et du choc des armes, l'autrice « dépose » le personnage de Maeko, dont je vous laisse découvrir les origines. Maeko est la représentation de la pureté, de l'amour éternel, de la bonté (et est mon personnage préféré)... Infléchira-t-elle le destin de chacun d'entre eux ? Ce personnage, perdu volontairement en ce fracas, sera-t-il l'instrument qui sauvera certaines âmes de la perdition ? Ou ne sera-t-elle qu'un îlot abandonné dans cet océan tumultueux de violence ?
L'une des grandes forces de ce roman, en-dehors de la densité de son histoire et de la bienheureuse complexité de son intrigue, ce sont ses personnages. Outre celui de Maeko, déjà cité, l'auteure brosse le portrait d'une dizaine de protagonistes, qui possèdent tous un relief de caractère affirmé. Entre eux, elle tisse toute une série de fils qui vont imbriquer leurs actions, leurs sentiments et ressentiments, leurs promesses et leurs trahisons, leurs satisfactions et leurs déceptions, leurs joies et leurs tristesses. Plusieurs d'entre eux présentent même un caractère polymorphe, changeant, basculant sans cesse entre raison et emportement, passion et pondération. C'est là que le roman trouve son caractère très affirmé, dans ce non-lissage des protagonistes, dans leurs aspérités et leurs errances, dans leur présentation brute et viscérale, qui va les confronter (ainsi que le lecteur) à affronter leur destin, et peut-être à lutter contre celui-ci, à lutter contre le poids du fatum.
Et c'est là que le titre du roman va révéler son plus grand mystère. « L'héritage final » dont il est ici question n'est pas seulement celui de la transmission d'un bien, d'argent, d'un titre, d'un pouvoir, d'un savoir... Ce dont il est ici question ce sont les conditions de cette transmission et son éventuelle acceptation ainsi que les conséquences de celle-ci. L'auteure va ici soumettre ses protagonistes à un choix : Faut-il emprunter et continuer la voie construite et élaborée par d'autres ? Ou alors faut-il faire fi des prévenances de la société et privilégier son libre arbitre ? Peut-on et doit-on se trahir ou alors faut-il rester soi-même ?
Pour vous le savoir, il faudra lire ce livre aux multiples ramifications, rebondissements et coups de théâtre, à la dramaturgie raffinée et aux personnages, à la fois rudes et délicats, mais dont le caractère est trempé dans l'honneur et la défense de celui-ci, véritable ode aussi à l'amour éternel, à l'imaginaire et au merveilleux.
Je remercie Sandrine Alibaud, pour m'avoir confié son roman pour lecture et chronique dans le cadre de ce Service Presse.
Je vous remercie de m'avoir lu.
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"Tu sais, il existe des milliers d'étoiles dans le ciel et elles sont toutes là pour exister. Certaines brillent plus que d'autres, mais elles ont chacune leur place. L'univers ne sera jamais trop petit pour t'accueillir."🌌
Les personnages sont complexes et attachants (bien que parfois j'ai eu envie de secouer Rita notre héroïne qui n'a pas la langue dans sa poche 😂), et l'écriture immersive vous transporte dans un voyage au coeur de la galaxie avec un quatuor improbable d'un hacker, un cyborg, une alien et un membre des forces de l'ordre 💫
Ce roman aborde des thèmes tels que l'intelligence artificielle, l'éthique technologique et les questions existentielles sur ce qui définit réellement l'humanité.
Avec un mélange parfait de suspense, de science-fiction et d'émotion, 'SYLNED V1.0 SUPERNOVA' est un incontournable pour les amateurs du genre !
La double fin de ce roman est juste incroyable 😱
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J’ai, globalement, vraiment apprécié ma lecture. L’univers est original et j’ai adoré m’y plonger et découvrir les personnages qui l’habitent.
On retrouve différentes thématiques : une guerre entre espèces qui couve, du racisme, un fond d’esclavagisme, une pointe de barbarie, un complot, des politiciens véreux, l’intelligence artificielle et ses dérives. Plusieurs éléments sont les miroirs de notre société et on y retrouve une dénonciation de notre propre mode de vie, de ce que l’on fait à notre planète, d’à quel point l’homme peut être cruel envers ses congénères et envers ceux qu’il trouve différents. J’ai vraiment adoré ce côté critique de notre société.
Les personnages sont très diversifiés et uniques, entre Rita, cette alien qui n’a sa place nulle part ; Nils, ce soldat qui fait défection, qui peut parfois se montrer cruel malgré sa bonté et qui veille sur Rita ; Lorg, un cyborg mercenaire, et Foxay, un haker dont on ne saurait dire s’il est vraiment un allié de Rita ou s’il en a tout simplement une peur bleue.
On retrouve également un aspect quête d’identité s’agissant de Rita. Alien élevée par des humains qui ont été condamnés pour l’avoir accueillie, obligée de vivre parmi les humains qui la méprisent et qui l’ont transformée en arme, elle n’a sa place ni parmi eux, ni au sein du peuple duquel elle vient, n’adhérant pas à leur mode de vie pacifiste et disposant d’un pouvoir dont elle ne comprend pas l’origine, qui se trouve être aussi unique que dévastateur.
J’ai beaucoup aimé la fin, la façon dont l’auteure l’a mise en scène et l’infinité de possibilités qu’elle offre.
J’ai, cependant, un peu moins aimé le dernier tiers du livre. J’ai trouvé qu’il y avait quelques facilités et rapidités, rendant parfois certaines scènes assez peu réalistes. Il se passe beaucoup de choses et les évènements s’accélèrent. Je comprends donc les choix narratifs pour que toute l’histoire puisse rentrer sans pour autant qu’on double le nombre de pages, mais j’avoue que j’aurais aimé qu’on s’attarde sur certains évènements, notamment sur les réactions des personnages que j’ai parfois trouvées assez peu compréhensibles et crédibles du fait des rapidités.
Pour autant, je ne pense pas qu’il aurait été possible de, tout simplement, supprimer certaines scènes ou évènements parce que le déroulé est cohérent et j’aime la façon dont ça nous emmène vers la fin. Et, malgré ce dernier tiers, j’ai accroché à l’univers, aux personnages et à la fin. Je lirai donc la suite avec plaisir ☺
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ᴍᴏɴ ᴀᴠɪs: 4,5/5⭐️
- Directement plongée dans ce monde futuriste et dystopique de l’autrice, ce roman m'a mis une grosse claque. J’ai été emportée dans cette lecture du début à la fin et croyez moi ce livre est rempli d'action, on n'a littéralement pas le temps de s'ennuyer.
- Toutes les scènes sont très bien décrites sans que ça les rendent longues et du coup on a absolument pas de mal à s'imaginer à quoi ressemble les environnement ainsi que les personnages. Il y a aussi des moments de retour dans le passé qui permettent de mettre du contexte à certaines scènes ce qui est agréable.
- J'ai tout simplement adoré cette univers qui représente exactement ce que j'attends d'une SF/Dystopie/Cyberpunk (j'aime un peu trop les dystopies) avec un petit coté Avatar qui ne m'a absolument pas déplu et le personnage de Rita qui est à 100% une anti-héroïne plutôt (ou plutôt pas) badass ,qui n'en fait qu'à sa tête mais malgré cela elle reste attachante.
On est tout de suite plongé dans sa vie difficile où elle se bat tout les jours pour survivre (souvent grâce au marché noir) dans les Bas-Fonds de cette gigantesque mégalopole et essayer de ne pas se faire choper par le Haut-Conseil et surtout le Haut-Conseiller Mondo.
Elle va rester fidèle à elle-même jusqu'à la fin pour tenter de renverser ce monde corrompu et de sauver les autres Mantarsides sans cacher sa haine pour le monde entier, j'avoue je suis de son avis, la plupart des humains de cette histoire sont insupportables.
- Le duo de Nils et Rita, humains et aliens, est tout aussi attachant, j'ai bien apprécié de suivre leur relation complexe d'amitié, de protection et aussi en tant qu'amants. On se rend bien compte au fil des pages qu'ils sont extrêmement attachés l'un à l'autre.
- Ce livre est plein de sarcasme et notre petite alien n'a pas sa langue dans sa poche lorsqu'il s'agit d'insulter des gens, même si ce sont des plus ou moins allié.es ce qui est assez marrant à lire.
- J'ai eu du mal au début à m'habituer à lire l'histoire qui est conjuguée au présent mais j'ai tellement aimé l'histoire que j'ai pu passer au-dela de ça. Il y a aussi à certains endroits des mots manquants mais ça ne m'a pas tant dérangée non plus.
En bref un léger coup de cœur pour ce petit livre, je rêve d'avoir une suite à cette histoire, je veux savoir ce qu'il se passe après la fin! Je recommande vivement si vous êtes fans du genre mais pas avant 18 ans!
Mon booksta @leena_reads_
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Au cours de ce one-shot, nous suivons Rita, une Mantarsides (peuple originaire de la planète Pegasis) et qui cohabite, difficilement, avec les humains au sein d'Alpha-9. Au cours de ce livre, les principaux sujets qui seront abordés seront la recherche de sa place et de soi-même ainsi que la dénonciation de la nature humaine dans son ensemble.
En effet, nous découvrons une colonie dans laquelle l'humain est arrivé et s'est approprié l'espace et les ressources en pourchassant les natifs sans pitié.
Au milieu de cela, nous rencontrons divers personnages, qui se sont fait leur place au travers de ce système.
Concernant les personnages, je dois admettre avoir eu quelques difficultés à m'attacher à eux, vis-à-vis de leur caractère, mais cela était probablement voulu parfois par l'autrice.
Pour Rita, son absence de sentiments était un choix de l'autrice, une caractéristique de son espèce, et donc cela ne m'a pas spécialement perturbée, même si parfois elle donnait envie de lui donner des baffes 😂
Pour Nils, j'ai eu plus de mal car je le trouvais contradictoire dans ses façons de penser ou d'agir, ce qui le rendait, à mes yeux, quelque peu énervant.
Maintenant, concernant la plume, j'ai apprécié l'écriture, qui est fluide et dont les détails permettent de faciliter l'immersion dans ce nouvel univers. J'ai apprécié voyager au travers de cette colonie.
Donc en conclusion, cette lecture a été intéressante, même si quelque peu frustrante parfois je l'admet. De plus, je tiens à rappeler les TW indiqués dans le livre : violence, sexe, drogue, gore et mort. Donc ce livre n'est pas à mettre dans la main des enfants, et l'autrice le déconseille aux moins de 16 ans, et je la rejoins sur ce point.
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Tout d’abord, je dois dire que j’ai eu quelques inconvénients personnels qui ont fait en sorte que j’ai étiré ce livre sur plusieurs semaines, ce qui n’est généralement pas mon cas, mais malgré cela je suis restée accrochée au récit et ça, c’est un gros point positif pour l’auteure. Une histoire qui oppose deux peuples avec des idéaux différents, un haut conseil corrompu et plusieurs complots sont au rendez-vous. De l’action il y en a et nous n'avons pas le temps de nous ennuyer.
J’ai adoré suivre notre duo Rita et Nil, un humain et une Mantarside, amitié, protection et amant, leur relation va dans tous les sens. Ils sont attachants quoique par moment un peu malcommode, mais ça fait partie de leurs charmes. Ils ont une dynamique qui est vraiment intéressante et m’a bien plu. De plus, la fin est très originale, c’est clairement la première fois que je vois ça, c'est une très bonne idée. J’ai bien hâte de découvrir la suite.
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J'adore le cyberpunk, j'ose dire que ce genre est et restera mon favori. Quel plaisir, du coup, d’avoir pu lire une mouture d’une collègue autrice ! Tout ce qui fait le sel du cyberpunk s’y retrouve : les mégalopoles stratifiées, pleines de néons colorés ; la violence, la drogue et une pointe de sexe. On y découvre Rita Cairn, une alien autochtone de la planète Pegasis investie par l’Homme.
Comme on a pu le voir dans Avatar et dans un certain nombre d’œuvres, les humains et les aliens — pacifiques surtout — font rarement bon ménage. Sur Pegasis, au-delà de raser la nature pour y construire leurs villes immenses aux gratte-ciels omniprésents, les humains ont longtemps mené la chasse aux autochtones. Rita est un électron libre recueilli dans son enfance par une famille humaine et qui, en grandissant, va devenir une anti-héroïne assez badass, plus ou moins (et plutôt moins que plus) au service de la Corporation, une structure dirigeante militarisée. Quel plaisir de la voir parcourir dans Alpha-9, cette ville bien cyberpunk, bien joliment sale comme on les aime ! Quel plaisir aussi de la voir évoluer au fil des pages, aux côtés de ses camarades hauts en couleur, jusqu’à atteindre son plein potentiel de Mantarside (le nom des aliens).
L’action est présente et transforme ce petit roman de 300 feuillets en un vrai page-turner. Il présente quelques faiblesses de premier ouvrage, ce qui est normal, notamment pas mal de « tell » plutôt que du « show », un principe primordial en écriture. On voit également que des efforts ont été faits pour rendre des personnages secondaires plus attachants ou détestables, même si c’est encore très timide. Attention à ce qu’ils ne soient pas seulement là pour aider les héros ! Mais qui suis-je pour lui jeter la pierre à Sandrine ? Mon premier roman présentait aussi ce genre de lacunes. Je tiens néanmoins à la féliciter pour son écriture, son intrigue bien ficelée et pleine de rebondissements, ses protagonistes attach(i)ants (oui, Rita est une petite saloperie, mais on l’aime !), ainsi que sa prise de risque dans le genre hélas encore trop niche du cyberpunk.
Une très belle découverte !
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Vous aimez la technologie? Les thèmes futuristes? La magie? Les aliens? Cherchez pas, ce livre est PARFAIT pour vous !
Le thème cyberpunk n’étant pas vraiment mon genre de prédilection, j’avais peur de ne pas accrocher à cette histoire… Mais QUENENI !
J’ai eu droit à une histoire sombre et mature, où sarcasme/humour est de rigueur sans pour autant être enfantin, avec des thèmes et mots violents et crus, des scènes décrites avec une précision digne d’un film d’action.
Dedans on suit l’histoire de notre petite Rita, une alien qui vit au milieu d’une ambiance plus que tendue entre les gens de son espèce et les humains qui (pour changer!) cherchent à soumettre son espèce.
On a une héroïne courageuse et badass, qui s’en fiche de leur petits clans. Avec sa bande, elle affronte de nombreux ennemis afin de découvrir des secrets et expérimentations immorales.
Au fil d’une plume fluide et détaillée, l’autrice m’a permis de me plonger facilement dans son univers incroyablement construit.
Je n’ai eu aucun moment de détachement, aucun coup de mou, j’ai tout enchaîné en une journée : c’est un coup de coeur !
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Dans une galaxie lointaine, à l'aube d'une nouvelle ère, après que les humains eurent foulé maints et maints endroits pour y répandre leur machiavélisme et leur avidité, il y avait Rita. Elle est une Mantarside, créature s'apparentant à l'humain, aux ailes déchues, pauvre femme devenue mercenaire au service des humains. Il y avait aussi Nils. Il est un humain aux drôles de principes. Et il y avait eux... les principes et les règles. Les différences et les ressemblances entre les deux peuples qui ne se comprenaient pas. Qui menaient guerre. Combats, trahison, abandon, sacrifice, amour ou encore sentiments inexistants... tels étaient l'essence et le sang des deux protagonistes face à l'adversité, face au néant, au déclin, à la négation de peuples qui auraient pu être faits pour s'entendre.
Les choses ne sont pas roses pour l'héroïne qui, depuis sa naissance, est vouée à vivre à l'écart, montrée du doigts, insultée, brimée. Les membres de sa "tribu" vivent dans le racisme, les humains les méprisent. Cela n'a pas été sans me rappeler les Indiens d'Amérique et blancs qui vinrent les chasser, prendre leurs terres et tuer leurs familles parce que "eh ! on est supérieurs !"... une triste destinée pour ces Mantarsides qui ne se défendent pas, laissant place et vie aux autres encore plus méprisables dans leur dépendance aux machines et à la corruption.
Les messages, en plus de ce racisme et cette chasse à la sorcière, sont nombreux. Entre les sentiments qui ne se commandent pas, les principes et règles qui régissent parfois sans logique aucune, les différences qui peuvent n'être que des détails pour qui voit au delà, le sang qui n'est pas forcément gage de famille et le combat pour le bien, ce roman est riche en leçons sans pour autant tomber dans une niaiserie malvenue.
J'ai aimé l'histoire de Rita, de Nils et de leurs "amis" qui n'en sont pas forcément, une multitude de personnalités qui détonnent et donnent une réalité nécessaire au récit qui, pour moi, a manqué de matière. En effet, l'écriture, si elle se veut simple, l'a peut-être été trop pour moi. Ce n'est qu'une histoire de goût, probablement, mais il m'a manqué des descriptions, des détails pour rendre le tout beaucoup plus dense. On va droit au but sans prendre le temps de naviguer dans les lieux en même temps que les personnages, et c'est dommage. Cependant, j'ai apprécié le fait que les personnages parlent comme nous, enlevant la négation dans les dialogues, ils me sont apparus à notre portée.
Parfois teinté de violence extrême, même d'hémoglobine, le récit n'en est que plus explosif et apporte des points pour les lecteurs plus difficiles. Parfois au contraire, les larmes et les regrets sont dans la place. Une palette d'émotions distillée ici et là, toujours pour nous apporter la surprise sur des certitudes que nous avions sur les persos, ça fait du bien.
En somme, un roman à lire, qui ne fait pas partie de mes coups de coeur, mais que j'ai eu plaisir à lire rien que pour le final. Voir le deuxième final ! Et oui...
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Je remercie Sandrine Alibaud pour la découverte de son roman.
Je dois avouer que j’ai un faible pour le cyberpunk, j’en ai déjà lu quelques-uns. J’aime le côté très obscur et pessimiste de ces récits, la noirceur et le côté désabusé des héros ou plutôt antihéros. Ils ont souvent un humour grinçant et sont d’un cynisme hallucinant, ajoutez une pincée de cupidité et vous obtenez Rita. Rita personnage principal de ce roman, Mantarside de naissance, alien à la peau bleutée et aux ailes irisées.
Oui mais voilà Rita vit sur la colonie Alpha-9, les humains et les mantarsides s’affrontent, se détestent. Les humains ont arraché les ailes des mantarsides et les ont soumis à leur domination. Rita non plus n’a plus les siennes mais finira par les récupérer. Je ne vais pas vous dire ni pourquoi ni comment sinon il n’y aurait plus de raison d’ouvrir ce roman pour aller à la découverte de Rita et ses mondes.
Rita n’aime ni les uns ni les autres. Elle n’a pas de règle morale, seul compte son propre intérêt. Elle n’hésite pas à utiliser sa force de destruction, sa violence est telle qu’elle peut tout détruire, tout tuer. Sans vergogne ni regret. Elle a été élevée par des humains mais ceux-ci ont été assassinés car ils protégeaient une mantarside. Reste Nils son compagnon de route, de galère, son pilier. J’ai beaucoup apprécié les liens entre eux, un peu flous mais tenaces.
Située entre deux mondes, n’appartenant à aucun des deux, Rita affronte son destin et des ennemis de plus en plus puissants. Tous ne vont pas en sortir indemnes. Entourés de Nils, de Lorg mercenaire cyborg et de Foxay hacker surdoué ils vont partir en guerre contre des forces insoupçonnées et découvrir des secrets de corruption et de pratiques expérimentales intolérables. C’est une traque remplie d’hémoglobine, de colère.
Le langage vulgaire, les insultes, les scènes d’une brutalité incroyable représentent bien le monde dans lequel nos protagonistes évoluent. Ils ne connaissent que ça. Rita reste elle-même du début à la fin et ne déroge pas à ses principes.
C’est un roman plein de rebondissements, d’intrigues, de suspense, ça va à une vitesse folle, le lecteur est embarqué dans une course effrénée, c’est rythmé, haletant. L’auteur y aborde des thèmes comme les discriminations, l’asservissement de population, la guerre, l’avidité de pouvoir, la corruption, le deuil, les addictions, l’introspection et la complexité des sentiments.
L’écriture est fluide, percutante à l’image du récit. L’univers est bien travaillé, bien construit, on visualise facilement les lieux, les personnes. Lorg et Foxay m’ont fait rire, Mondo est un personnage détestable. Onyr m’a intriguée, je ne l’ai pas trop bien cernée. Et mes deux préférés bien sûr sont Rita et Nils, ils sont complexes, entiers et leur petit rapprochement donne une touche d’émotion.
Le seul petit bémol que sont les coquilles à droite et à gauche ne m’aura pas empêchée de savourer le livre.
Alors si comme moi vous aimez la science-fiction, les antihéros et la technologie cet écrit est fait pour vous.
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Voici mon ressenti, entièrement personnel à la suite de ma lecture :
ASPECT/ ATMOSPHÈRE
L'ouvrage nous propose un récit, dense, à la 3eme personne du singulier, au présent, mêlant Fantasy et SF.
L'empire de la Caellie est régit par le pouvoir des gemmes, puissantes, convoitées, dangereuses, à l'origine de la présence de la magie.
En parallèle de ces pouvoirs, vous pourrez retrouver des éléments technologiquement avancés.
Le roman n'est pas de tout repos, les actions s'enchainent, il y a beaucoup de choses, l'univers est bien rempli.
A la fin du roman, une petite fiche des personnages récurrents, avec quelques informations les concernant, vous y attend.
HISTOIRE / RÉCIT
Si le début peut être déstabilisant, chaotique, c'est bien pour refléter ce que vivent d'entrée les personnages.
Jusqu'à présent, Ignacius règne sur la Caellie, logée dans un immense cratère qui s'est formé après qu'une météorite se soit écrasée. Alors qu'il s'efforce de protéger son territoire, une mission tourne mal...
Des assaillants, extérieurs au dôme qui recouvre le cratère, parviennent à le franchir.
Il semble que cela soit le début de lourds conflits.
Ainsi, les personnages que nous suivons partent en quête d'un héritier dans l'espoir de résoudre cette guerre, déjà aux conséquences dramatiques.
Concernant l'agencement du territoire, il est donc divisé en plusieurs clans. Par exemple, au sud, le clan Dassan, décrit plutôt comme une dictature, composée de pilleurs, attiré par les gemmes et le pouvoir. Au nord, nous avons un puissant clan, assez criminel, et au milieu de ces deux là, Falyon dans lequel l'histoire se passe davantage.
PERSONNAGES
Tous différents, leur personnalité est bien marquée pour chacun. Des rôles, des âges, des caractères, tempéraments, qualités, défauts, variés.
Malgré la densité du récit, ils prennent le temps de se poser, de réfléchir, poser des stratégies, se disputer... Eh oui, ils sont régulièrement confrontés les uns aux autres.
Qui dit guerre, dit également être traversé de nombreuses émotions. Ils peuvent être confrontés à des traumatismes, parfois réellement ancrés en eux, des deuils, des dilemmes, des doutes et remises en questions.
Il faut lutter, mais aussi apprendre à pardonner malgré les pertes.
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A̳u̳c̳u̳n̳e̳ ̳f̳e̳m̳m̳e̳ ̳n̳'̳e̳s̳t̳ ̳u̳n̳e̳ ̳î̳l̳e̳
La femme du titre de cette chronique est Rita Cairn, l'héroïne du roman de Sandrine Alibaud, « Sylned: V1.0 Supernova ».
Héroïne ? Anti-héroïne ?
Parfois l'indétermination est la meilleure manière de définir quelqu'un.
Rita Cairn est une Mantarside.
Elle appartient à ce peuple alien qui vivait en paix et en communion avec la nature sur la planète Pegasis.
Ce peuple à l'étrange beauté, avec leur peau et leurs yeux aux nuances bleutées ou grisâtres selon leur environnement. Et leurs ailes. Leurs ailes. Que les humains leur ont arraché, enlevé, quand, passant de planète en planète, après avoir détruit la précédente, ils se sont installés sur Pegasis et ont soumis les Mantarsides à leur domination. Par la ruse. Par la force.
Année 2387. Rita Cairn vit dans la colonie Alpha-9. Mégalopole classique où les structures de béton alourdissent le ciel et sa vue. Où, dans ces hautes tours, se cachent et s'abritent les dirigeants. Les puissants. La Corporation. Et où, au bas, dans des ghettos défavorisés, vit une partie du peuple, humains relégués et Mantarsides dévoyés. Dévoyée comme Rita.
Dans ces ghettos, dans cet univers, deux « lois » se font face, s'affrontent. Celle de la Corporation et de ses soldats. Et celle des divers trafics, dirigés, contrôlés, par le puissant D'Jah Mett, à la personnalité étrange et énigmatique.
Rita Cairn travaille pour la Corporation. Ou pas vraiment. Électron libre. Rogue. Imprévisible. Dangereuse. Elle prend ses ordres de Nils, commandant dans l'armée de la Corporation qui est chargé de la sécurité des colonies. Nils, à la fois son chef, son protecteur, son confident, son ami. Plus ? Peut-être... Nils qui lui a sauvé la vie quand elle était enfant, quand ses parents adoptifs, des humains, ont été arrêtés par la Corporation pour avoir caché une Mantarside, pour être emmenés et livrés à leur triste sort.
Nils qui lui a tout appris. Mais Rita n'a retenu que ce qui l'intéressait. Car Rita n'a pas de principes. Et ne veut en respecter aucun. Ni de ligne de conduite. Sauf celle de son propre intérêt. Cet intérêt pour lequel elle n'hésite pas à faire exploser sa violence physique et ses pouvoirs de destruction quand elle le souhaite. Et dépasser, outrepasser les limites. De la morale. Toutes les limites. Quitte à tuer. À massacrer. Incontrôlable. Son principe est d'en n'avoir aucun.
De ce fait, elle ne travaille pas que pour la Corporation. Mais aussi contre elle. Pour elle-même. Et donc elle trafique et vole, de-ci, de-là. Avec ses complices habituels. Ses deux acolytes. Foxay, humain, hacker de génie. Et Lorg, mercenaire vénal, androïde à la force physique surhumaine. Acolytes mais pas amis. Que donc elle peut trahir. Et trahit. Car Rita n'aime pas les humains. Car elle n'aime pas les Mantarsides. Ni les androïdes. Elle déteste les humains car ils ont asservi son peuple. Et déteste les Mantarsides car ils se sont laissés asservir.
Elle n'aime personne. Pas même elle-même. Elle déteste tout le monde. Tout le monde ? Pas si simple...
Car Rita, dans cet univers désolé, pense être une île. Elle se voit comme une île. Elle est une île.
Mais le problème c'est qu'aucun homme n'est une île comme l'a si bien écrit John Donne :
« Aucun homme n'est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l'ensemble » (« No man is an island entire of itself ; every man is a piece of the continent, a part of the main », « Devotions upon emergent occasions », Meditation XVII, 1624).
Et donc aucune femme n'est une île. Pas même Rita.
La seule île de Rita est son silence intérieur qu'elle cache à coups d'invectives, d'injures, par son langage vulgaire. Elle est ce silence. Comme nous tous. Comme l'a écrit José Saramago :
« On dit que chaque personne est une île, ce n'est pas vrai, chaque personne est un silence, oui, chacune avec son silence, chacune avec le silence qu'elle est. » [« La caverne » (« A caverna »), 2000].
Et dans cet univers perdu, où Rita ne peut pas être une île et où son seul refuge est son silence intérieur, peu importe qu'elle veuille suivre ou enfreindre les principes, les respecter ou les violer, elle ne pourra échapper à son destin. Et Rita ne va pas y échapper.
Il y dans le roman de Sandrine Alibaud, une analogie qui ne pourra échapper au lecteur. Les Mantarsides, enfants et protecteurs de la Nature, y apparaissent comme une représentation métaphorique, une allégorie des peuples Indiens d'Amérique du Nord, dont les terres ancestrales ont été conquises par les colons blancs qui ont spolié les Indiens de leurs biens, Indiens qui ont fini parqués dans des réserves, à l'écart, loin d'un monde qui dans sa folle poursuite de « progrès », se détruit peu à peu.
Dans le roman, c'est aussi le cas des Mantarsides, qui vivent à l'écart comme dans ce village isolé dirigé par le chef Veln. Ces Mantarsides que Sandrine Alibaud appelle Natifs. Comme les Indiens d'Amérique du Nord.
Et Rita se situe là. Est là. Entre les deux. Brinquebalée, écrasée entre les deux. Ne semblant appartenir à aucun de ces deux mondes. Ne semblant ne pas pouvoir appartenir à aucun de ces deux mondes. Perdue. Perdue entre les deux. Comme Pacer Burton, le « héros » de « Les rôdeurs de la plaine » (« Flaming star », Don Siegel, 1960), blanc par son père, Indien Kiowa par sa mère, perdu dans cette guerre entre Indiens et Visages Pâles.
Comme Rita elle-même est perdue. Dans cette guerre toujours existante entre humains et Mantarsides natifs. Et dans cette nouvelle guerre entre humains et Mantarsides non natifs, dirigés par l'intrigante Onyr. Cette nouvelle guerre qui a ébranlé et détruit une partie d'Alpha-9 et tué une grande partie de ses dirigeants, des dirigeants de la Corporation.
Une guerre dont Rita va, malgré elle, devoir chercher la résolution. Mais pas seule. Avec à ses côtés
Nils, incomparable protecteur, et Lorg, indéfectible compagnon. Et avec le soutien de Foxay qui, à distance, va s'infiltrer dans les réseaux informatiques.
Un chemin qui va conduire Rita vers son destin. Et à affronter des ennemis de plus en plus puissants. Dont l'un qu'elle n'aurait pas pu soupçonner. Elle-même. Et se confronter à une vérité sous la forme d'un double questionnement : le fatum échappe-t-il dans son exécution à tout principe ou bien peut-on lutter contre le fatum en lui opposant nos principes ?
Pour savoir comment Rita se comportera en ce moment de bascule, pour savoir si, comme John Anderton dans « Minority report » (Steven Spielberg, 2002), elle pourra par sa volonté, par le respect de certains principes, infléchir son destin, il vous faudra lire le roman de Sandrine Alibaud et le lire jusqu’au bout (je ne dévoilerai pas ici la pirouette scénaristique employée par l'autrice), pour savoir quelle sera la destinée de Rita (et de ses compagnons), pour connaître la place qu'elle occupera, devait occuper dans l'univers : Sylned.
Merci de m'avoir lu.
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