Je ne me maquille quasiment jamais et je ne fais pas cas de mon apparence extérieure. Bien au contraire. Plus je me fonds dans la masse, plus je suis invisible, mieux je me sens. Et si on ne me voit pas, je n’existe pas. Sauf que sous le feu croisé de ces deux regards, j’ai l’impression d’être au centre d’une scène, tous les projecteurs braqués sur moi. Et je n’aime pas. J’ai brusquement envie de m’incruster dans le mur et devenir ombre parmi les ombres.
Waouh !... J’ai déjà vu des corps masculins. Sous toutes leurs formes. Vêtus et dévêtus. Partiellement habillés. Des petits, des grands, des minces, gros, obèses, jeunes, vieux, laids, beaux. Mais là… J’ai le souffle coupé. Et ça a tendance à arriver un peu trop souvent avec lui. Il faut que je me reprenne.
Inspire… Expire… Inspire… Expire…
Je regarde une œuvre d’art.Un torse large,sculpté par un maître. Des pectoraux magnifiquement dessinés et musclés. Des abdos en tablette de chocolat, avec ce V délicieux qui plonge entre les hanches vers des territoires pour le moment inexplorés, avec une pointe de toison brune qui grimpe de là.