Citation de dipari
En général, je rentre vers dix-huit heures, les jambes dures et fatiguées. Je me jette sous une longue douche et j'attends en rêvant le dîner de Mme Mignon. Voilà à quoi ressemble ma journée. Il y a une certaine vacuité dans mon existence ; il en a toujours été ainsi. Le rythme que je retrouve est en rupture avec l'agitation inutile et nerveuse de la prison. Le matin, épuisé, je reste cloué au lit jusqu'à neuf heures. Peut-être le contrecoup, je ne sais pas. Sur ma table de nuit, il y a un livre de Marguerite Duras que je n'ai pas ouvert, et le portable Inutile que je laisse là maintenant. La batterie doit être déchargée depuis longtemps.