Les organes d intoxication des classes dominantes ne cessent de faire de grands discours sur la violence. Ils prennent soin en général de passer sous silence le fait que la pire des violences est toujours l'exploitation de l'homme par l'homme. Chaque fois que nous lisons dans la presse le compte rendu de tel ou tel délit, nous devrions avoir l'élémentaire réflexe de rétablir l'ordre logique des causalités : du voleur et de sa victime, le vrai voleur nest que très rarement celui que l'on reconnaît comme tel. Cette violence du capitalisme, Notarnicola l'a subie dans toute sa rigueur dès sa prime jeunesse.
Dans une société bourgeoise, les prolétaires sont là pour subir les injustices du berceau au tombeau, et si nous payons si cher nos erreurs, c'est uniquement parce qu'elles sont engendrées par les crimes de la bourgeoisie qui, eux, pour le moment du moins, restent impunis. Comment attendre la justice d'une magistrature qui n'est qu'un instrument docile aux mains d'une classe qui nous opprime depuis toujours? Si quelquefois la justice est rendue, c'est parce que la machine s'est enrayée, c'est parce qu'un élément perturbateur s'est introduit dans le mécanisme, par erreur en quelque sorte.